Séance du
vendredi 16 février 2001 à
17h
54e
législature -
4e
année -
5e
session -
8e
séance
IU 1018
M. Gérard Ramseyer. Monsieur le député, j'ai trop souvent loué votre vive intelligence pour ne pas vous indiquer franchement que, dans le rôle du militant bonasse, vous êtes à contre-emploi.
La police devrait faire preuve de discernement, dites-vous, et comprendre que, si quelques manifestants se réunissent à proximité immédiate de l'Organisation mondiale du commerce, c'est en fait pour rendre une visite de courtoisie à la mission d'un pays d'Amérique du Sud quelques encablures plus loin.
De manière générale, vous avez raison, Monsieur le député : nous sommes en effet impardonnables de n'avoir pas compris que, ordinairement, les cagoules, c'est à cause du rhume et que les bâtons, c'est pour débusquer la fraîche morille sous les feuilles mortes du bocage de Mon-Repos... (Rires.)
A mon tour, j'aimerais vous prier, Monsieur le député, de croire que, s'il y a un gendarme de faction devant une mission étrangère, c'est une pure coïncidence, qu'un barrage de police n'est en fait que l'aimable préparation d'un gentil picoulet dans l'après-midi... (Rires.) ...et qu'à nos yeux l'Organisation mondiale du commerce est avant tout un biotope digne d'intérêt.
Dans un sketch célèbre, Fernand Raynaud disait fermement à son fils : «Si tu veux jouer les idiots, on sera deux !» Je ne suis pas votre papa, encore que j'aurais été très fier de mon rejeton, mais nous formons la paire : vous par votre question, moi par ma réponse. Je considère votre interpellation comme close, au contraire de l'amitié délicate que je vous porte. (Applaudissements.)
Cette interpellation urgente est close.