Séance du
vendredi 15 décembre 2000 à
17h
54e
législature -
4e
année -
3e
session -
65e
séance
IU 984
Mme Martine Brunschwig Graf. Je vais essayer de répondre avant de subir totalement l'ivresse de l'odeur du chanvre en huile essentielle qui est en train de monter gentiment dans cette enceinte...
Une voix. C'est Gérard qui a fait distribuer cela à vos collègues !
Mme Martine Brunschwig Graf, conseillère d'Etat. Je sais qui le distribue, cela n'empêche pas l'odeur de monter ! (Rires.)
Mme de Tassigny s'inquiète, à juste titre, de la problématique des jeunes enfants qui souffrent de graves troubles et qui, contrairement à tous les enfants en âge de scolarité, même de scolarité non obligatoire, ne trouvent pas d'institutions spécialisées pour les accueillir durant la journée.
Cette problématique a été abordée par le département de l'instruction publique et, je peux dire que, là aussi, les réflexions que Mme de Tassigny a présentées ici vont dans la même direction que celles que nous menons depuis un certain temps, notamment avec le service médico-pédagogique et la direction de l'enseignement primaire.
Nous envisageons donc l'ouverture urgente d'un centre de jour pour petits enfants en âge préscolaire. Selon la conception que nous avons du rôle des uns et des autres dans le développement de nos institutions de la petite enfance, nous sommes convaincus que la création d'institutions de la petite enfance dans les cas classiques est du ressort des communes et des privés, mais qu'en revanche l'Etat doit assumer les institutions spécialisées, y compris pour les enfants en âge préscolaire, dès lors qu'il s'agit de troubles graves, puisque cela fait partie, cette fois, de la responsabilité de l'Etat en tant que garant de la santé et intervenant dans le domaine de la santé et de la jeunesse.
Nous allons donc bien, Madame la députée, dans la même direction. Je rappelle, par ailleurs, que l'enseignement spécialisé dispose de jardins d'enfants spécialisés aujourd'hui, par le biais du SMP. Il y en a trois et il y a aussi trois centres de jour qui accueillent des petits enfants, mais nous devons effectivement prendre en compte l'évolution démographique. Enfin, nous partageons l'idée de l'intervenante sur le fait que, plus on intervient tôt, plus on peut guérir tôt.
Cette interpellation urgente est close.