Séance du
jeudi 16 novembre 2000 à
17h
54e
législature -
4e
année -
1re
session -
50e
séance
IU 938
M. Pierre Vanek (AdG). J'ai ensuite une interpellation urgente que j'adresse à M. Lamprecht rapidement et, ensuite, je reprendrai peut-être la parole quand Robert Cramer, conseiller d'Etat, sera dans la salle.
Mon interpellation concerne mon planning pour le 27 janvier 2001. A cette date, je serai en train de manifester à Davos dans la continuité d'un certain nombre de grands rendez-vous : à Seattle, à Washington, à Prague récemment, mais aussi à Genève, des manifestations contre le capitalisme mondialisé et néolibéral, me souffle M. Balestra, dont le World Economic Forum est, en quelque sorte, une espèce de Politburo international qui organise, comme chacun sait, cette rencontre annuelle à Davos.
Or j'ai lu un peu de documentation diffusée par les organisations qui préparent ce rendez-vous important - auquel je souhaite que nous soyons nombreux - et j'y apprends que la République et canton de Genève serait membre de la Fondation mise sur pied par le World Economic Forum. Ces mille multinationales - Formost Global Enterprises - ont diverses caractéristiques, nous dit-on, telles le « capitalisme dynamique »... Mais la seule autre collectivité publique figurant dans cette liste est la principauté de Monaco !
J'ai voulu me renseigner en allant sur le site Web du World Economic Forum, mais j'ai très vite été bloqué par la nécessité d'entrer un login avec un password, dont je ne disposais pas.
Ma question est la suivante :
L'Etat de Genève figure-t-il bien sur cette liste des mille multinationales qui soutiennent le Forum de Davos en compagnie, par exemple, de Coca-Cola, Nestlé, ou la Lyonnaise des Eaux, etc. ? Le cas échéant, qu'avons-nous à y faire ? Je suis d'avis que notre République démissionne de cette organisation, parce que nous y sommes en mauvaise compagnie et n'avons pas à faire partie de cette liste. De mon point de vue, en tout cas, il serait schizophrène d'aller manifester à Davos, le 27 janvier, et de tolérer que la République qui m'a confié, comme c'est la formule introductive à nos séances, une part de ses destinées, une petite part, un pour cent, Monsieur Halpérin, aille se compromettre avec ces gens-là.
Des voix. Bravo !