Séance du
jeudi 18 mai 2000 à
17h
54e
législature -
3e
année -
8e
session -
20e
séance
IU 862 et objet(s) lié(s)
23. Réponse du Conseil d'Etat aux objets suivants :
M. Gérard Ramseyer. Je ne sais pas dans quelle mesure il faut séparer les quatre interventions de M. Spielmann. Quoi qu'il en soit, je réponds pour les navigateurs.
Je constate avec plaisir, Monsieur le député, que vous avez retrouvé certains loisirs ! Concernant la suppression des visites périodiques, j'ai l'impression que votre question est antérieure à la formulation des directives que nous venons de publier. En effet, vos questions sont frappées du sceau de l'inexactitude.
La suppression de visites périodiques vise à répondre aux besoins des navigateurs, qui nous ont demandé s'il était vraiment nécessaire que telle et telle vérification soit faite. Nous avons admis que l'on pouvait alléger quelque peu le dispositif légal, ce que nous avons fait à la demande des navigateurs, dont vous paraissez vouloir être ce soir le représentant.
Ensuite, vous parlez d'une obligation d'aller aux Eaux-Vives : une directive vient de sortir qui tempère cette obligation.
Vous parlez également d'une suppression des activités de la police du lac : il n'en est rien. Il est simplement utile de rationaliser l'activité de la police. Vous êtes d'ailleurs un de ceux qui intervenez fréquemment sur les tâches de police qui pourraient être déléguées. En l'occurrence, c'est exactement ce que nous faisons. Bien entendu, cela ne se fait pas en un jour et il est vrai qu'il y a une période de formation, mais on ne peut en aucun cas affirmer, comme vous le dites, que les activités de la police du lac sont supprimées.
Vous parlez de l'absence d'experts en matière de permis : c'est encore à vérifier. Puis vous parlez de solutions qui seront effectives en automne 2000 : ce n'est pas exact, puisque la directive qui vient de sortir fixe que ces directives s'appliquent tout de suite, et non pas à l'automne 2000.
Vous dites qu'il y a des risques pour les navigateurs : c'est bien pour cela qu'il y a des permis et des visites périodiques. Nous n'entendons pas renoncer à ces mesures qui visent à améliorer encore la sécurité sur le lac.
Parlant des quais marchands, vous abordez un problème pour lequel nous nous sommes mis en relation avec les pêcheurs. Il y a eu, avec les pêcheurs, une discussion considérable sur les problèmes qu'ils rencontrent. Pour laver leur bateau, ils ont besoin de matériel et ne peuvent pas utiliser les transports collectifs. On a donc, en effet, dessiné quelques places de parc à leur intention. Maintenant, si vous pensez qu'il faut supprimer les places pour les pêcheurs, nous vous convoquerons avec eux, afin que vous puissiez discuter vos affaires en commun. Quant à nous, nous ne sommes pas des facteurs !
L'interdiction de peinture sur les quais n'émane en tout cas pas de mon département. Je ne sais pas à quoi vous faites allusion. Je sais simplement d'expérience que nous avons depuis longtemps interdit l'emploi de certaines peintures pour bateaux, pour des raisons de pollution. En l'occurrence, c'est plus certainement mon distingué collègue, M. Cramer, spécialisé dans ces questions, qui pourrait vous répondre. Cela dit, j'ai pris note de votre interrogation et je vous répondrai en bilatéral.
Vous abordez, ensuite, avec véhémence, la question de la médiocrité de l'accès pour les touristes aux quais marchands. C'est un problème que nous soulevons avec la Ville de Genève depuis maintenant six ans. Cela fait six ans que nous avons pris des mesures pour tenter d'améliorer - avec la Ville de Genève, car c'est un problème Ville - l'accueil des touristes sur les quais marchands. Cet accueil est en effet résolument médiocre. Un projet de nouvelle gare routière à la place Dorcière est toujours pendant devant les instances de la Ville et du canton, parce que la gare est une société privée. Concernant la rive gauche et le quartier des Eaux-Vives, nous avons pu trouver une solution pour parquer les cars. Par contre, ce qui n'a pas été fait - là, je vous rejoins totalement - c'est l'installation de commodités permettant de répondre aux besoins les plus élémentaires de ces nombreux touristes, dans des conditions d'hygiène acceptables. C'est une faiblesse incroyable dans une ville qui se veut touristique ! En ceci, je vous rejoins. Je vous demande simplement de transmettre, avec la même énergie, votre réaction à la Ville de Genève.
Ces interpellations urgentes sont closes.
Le président. Mesdames, Messieurs, nous sommes au terme de la liste des intervenants. Les interpellations urgentes qui n'ont pas obtenu de réponse immédiate, ce soir, par le Conseil d'Etat seront traitées demain à 17 h.