Séance du
vendredi 17 mars 2000 à
17h
54e
législature -
3e
année -
6e
session -
13e
séance
IU 823
M. Gérard Ramseyer. A Genève, les cyclistes sont représentés par l'ASPIC et le TCS. Ce sont des associations sérieuses, des forces de dialogue que, dès lors, mon département soutient.
Il y a, depuis mai 1998 - j'espère que la date vous rappelle quelque chose ! - un autre groupement. D'abord anonyme, il s'est ensuite identifié sous le nom de Critical Mass. Il s'agit de personnes, dont quelques squatters, au comportement parfaitement provocateur, qui s'attachent chaque dernier vendredi du mois à perturber le trafic, en ne respectant aucune règle de circulation, en bloquant les carrefours, en ralentissant les mouvements et en n'hésitant pas à endommager les véhicules qu'elles côtoient. Les TPG se sont plaints à de nombreuses reprises de ces actions. Ces manifestations n'ont jamais fait l'objet de la moindre demande officielle. Le 17 mars 2000, la police a arrêté une quinzaine de participants à une telle manifestation. Ils ont été contrôlés et déclarés en contravention. Un participant qui prenait la fuite a effectivement été victime d'une chute. Il a été pris en charge par les services de police et soigné par un médecin. Je réponds dès lors à vos questions de la manière suivante :
Mon département soutient, en matière de cyclistes, l'action de l'ASPIC et du TCS, associations avec lesquelles il entretient des contacts réguliers et fructueux. Il ne reconnaît par contre aucune utilité, pour reprendre votre terminologie, à des manifestations non autorisées, volontairement provocatrices et génératrices de dommages aux biens d'autrui.
Mon département entend conserver, en matière de gestion des manifestations, la doctrine qu'il applique depuis plus de dix ans, rappelant que toute manifestation sur la voie publique doit être au bénéfice d'une autorisation, la police se chargeant, avec les organisateurs, d'aider, voire de faciliter le bon déroulement de l'événement.
Monsieur le député Vanek, vous connaissez parfaitement notre vision moderne, notre attitude souple et consensuelle lors des manifestations de rue : il y en a chaque année entre cinq cents et six cents. Il s'agit cependant de respecter certaines règles minimales, qui ont trait notamment à un dialogue ouvert entre organisateurs et police. Nous n'entendons pas nous départir de cette vision.
Cette interpellation urgente est close.