Séance du
vendredi 17 mars 2000 à
17h
54e
législature -
3e
année -
6e
session -
13e
séance
IU 841
M. Carlo Lamprecht. Je résume ici l'essentiel de l'entretien que le Conseil d'Etat a eu mercredi dernier avec une délégation de la direction de la poste, composée de M. Kern, responsable du réseau postal suisse de vente, de M. Perren, responsable pour le marché de Suisse romande, et de M. Kunz, responsable du marché du canton de Genève.
J'aimerais tout d'abord préciser que la préoccupation du Conseil d'Etat, par rapport au projet de restructuration de la Poste est dans le fond la même que celle des usagers. Le Conseil d'Etat exige que la notion du service public ne soit pas bradée sur l'autel de la seule rentabilité économique, tout en admettant que la Poste doit aussi évoluer dans ses nouvelles prestations. La Poste a d'emblée admis ses erreurs en matière de communication notamment, au sujet du projet Optima qui fait actuellement l'objet d'adaptations.
La définition du nouveau concept se basera sur une étude globale du réseau suisse afin d'en définir une structure idéale, en tenant compte notamment des paramètres suivants : la définition des zones de densité d'emplois, un inventaire de zones d'affluence du public - supermarchés, centres d'affluence, etc. - les flux de déplacement des personnes, les possibilités de stationnement, la dimension des agglomérations urbaines, et ensuite la mouvance et la visibilité de la clientèle.
Ce sont des priorités dont la Poste doit tenir compte, afin que la concurrence ne s'y installe pas avant elle-même. Cela étant et comme cela avait déjà été confirmé par un courrier de la Poste, celle-ci s'engage à évaluer cas par cas, avec les autorités communales et les usagers, les implications de chaque modification ou suppression de bureau de poste, avec comme objectif la recherche de solutions susceptibles de conserver la qualité du service public. Ce matin encore, il m'a été confirmé que les dirigeants de la Poste, et dès que leur projet sera finalisé par ces instances, s'engagent à participer à une table ronde sur le plan local pour en présenter le contenu, les conséquences et les arguments de leur choix. Enfin, le Conseil d'Etat a réitéré sa volonté, à savoir qu'il est déterminé à défendre la notion de service public et qu'il ne manquera pas de faire pression sur la Poste et à Berne pour que cette notion soit respectée sur le plan cantonal.
Cette interpellation urgente est close.