Séance du jeudi 16 mars 2000 à 17h
54e législature - 3e année - 6e session - 11e séance

IU 823
11. Interpellation urgente de M. Pierre Vanek : Manifestation de cyclistes du 31 mars (transports alternatifs). ( )IU823

M. Pierre Vanek (AdG). Ma seconde interpellation concerne la manifestation de cyclistes, skaters et autres utilisateurs de moyens de transports urbains alternatifs.

Je vais pouvoir m'épargner un certain nombre de remarques sur les faits, puisque ceux-ci ont été décrits par M. Michel Caillat, enseignant, dans la lettre dont j'ai demandé la lecture tout à l'heure. Je peux, ayant parlé avec un certain nombre de participants à ce rassemblement, confirmer ces faits. Je n'y reviendrai donc pas, n'en ayant pas été le témoin oculaire. En revanche, nous serons un certain nombre dans cette salle à être les témoins de la manière dont se déroulera la prochaine coïncidence cycliste organisée, qui aura lieu le vendredi 31 mars.

Cette démarche, en l'occurrence, me paraît tout à fait intéressante. Elle a lieu depuis près de deux ans à Genève, sans problème, dans le cadre d'une politique que je connais, pour l'avoir pratiquée comme organisateur de différentes manifestations, Contratom notamment. Je veux parler d'une politique intelligente de la police, d'une politique de tolérance d'un certain nombre de manifestations ou d'événements publics, qui assure entre la police, les autorités et un certain nombre de mouvements sociaux utilisant aussi la voie publique, un climat qui n'est pas le même que celui que connaissent d'autres villes. Je pense à Zurich, par exemple, ou des incidents se sont souvent produits.

Or, nous avons aujourd'hui toute une série d'indices qui montrent que les autorités s'orientent vers une politique policière différente. L'un de ces indices - je l'ai évoqué dans une récente interpellation - a trait à la problématique du fichage, sur laquelle je ne reviendrai pas. Je ne développerai évidemment pas l'ensemble de ce problème dans cette interpellation urgente : je poserai simplement deux questions.

1. Le Conseil d'Etat est-il prêt à reconnaître que cette initiative dite «Critical Mass» est un rappel mensuel utile de la place que seront appelées à prendre ces autres formes de mobilité, dont nous avons notamment voté l'encouragement le mois passé dans le cadre de la conception générale de l'énergie ?

2. En ce sens, est-il prêt à confirmer la politique de tolérance pour cette convergence mensuelle, pratiquée depuis près de deux ans ? Ou entend-il, au contraire, s'engager, dans ce domaine, voire dans d'autres, dans une politique de répression, illustrée par l'intervention - à mes yeux manifestement inopportune - de la brigade d'intervention de la police, le mois dernier, cautionnant ainsi une dérive vers des confrontations systématiques avec un certain nombre de mouvements sociaux ou revendicatifs ?