Séance du
vendredi 21 janvier 2000 à
17h
54e
législature -
3e
année -
4e
session -
5e
séance
IU 798
M. Robert Cramer. Comme M. Dupraz l'a relevé dans son intervention, fort heureusement le canton de Genève a été largement épargné par rapport au Plateau et au Jura, puisque dans notre canton, seul 1% de la surface forestière cantonale a subi des dégâts.
Ces dégâts sont, au demeurant, très ponctuels. Ont été touchés tout particulièrement, vous le savez, les peuplements de conifères, lesquels offrent une prise supérieure au vent. On peut se demander, par ailleurs, s'ils sont vraiment les mieux adaptés à notre sol et au caractère de la forêt genevoise. Les autres types de peuplement - on pense bien sûr aux peuplements de chênes qui sont traditionnels - ont offert une résistance nettement meilleure.
Si les dégâts ont été spectaculaires sur certains sites - je pense notamment aux bords du Rhône, au Lignon, où une série de gros et vieux chênes ont été balayés - le seul dégât d'importance recensé à Genève, qui porte sur une surface de l'ordre de trois à quatre hectares, se situe à Eaumorte, sur la commune de Laconnex, au bois des Etaillies. Monsieur Dupraz, vous êtes du reste voisin de ce bois qui a été dévasté.
La semaine dernière, l'inspecteur cantonal des forêts a survolé les massifs boisés et les constatations qu'il a pu faire confirment cet état de fait, à savoir que ce sont environ 4000 m3 de bois qui ont été endommagés, ce qui correspond approximativement au volume annuel que l'on a exploité ces dernières années.
Pour le surplus, je suis en mesure de vous indiquer que le service des forêts, de la protection de la nature et du paysage a immédiatement commencé à procéder à un inventaire, de façon à répertorier les dégâts, mais surtout à fixer les mesures nécessaires à prendre, à les graduer dans le temps, en évaluant lesquelles doivent être prises d'urgence et lesquelles peuvent attendre.
Vous devez savoir, Monsieur Dupraz, que cet inventaire et les décisions qui sont en train d'être prises quant aux mesures à appliquer concernent aussi bien les forêts publiques que les forêts privées. En fait, il s'agit d'un inventaire tous types de forêts confondus.
Nous devrions arriver au terme de cet inventaire et être en mesure de prendre des décisions quant à la restauration des surfaces touchées à mi-février, étant précisé que les mesures d'urgence ont d'ores et déjà été prises, et ceci notamment grâce à l'intervention des pompiers volontaires, que je saluais hier dans ma réponse à Mme Bolay. En effet, vous connaissez l'importance des interventions d'urgence qui ont été faites par ce corps d'intervention sur le territoire du canton.
En ce qui concerne la forêt privée sur laquelle portait plus particulièrement votre interpellation, s'agissant des dégâts répertoriés ou annoncés avant la fin du mois de janvier, le subventionnement prévu dans les législations fédérale et cantonale sera applicable dans le cadre de projets coordonnés. Ces prestations serviront à couvrir les déficits engendrés par les interventions sylvicoles.
Il est toutefois à remarquer que la forêt privée à Genève est composée essentiellement de peuplements issus de taillis d'antan et qu'elle n'a pratiquement pas été touchée. Les seuls dégâts constatés concernent des arbres, isolés en lisière ou à l'intérieur des massifs, qui ont pu être déracinés. La réparation de ces dégâts épars doit être comprise dans le cadre d'un entretien courant des surfaces et ne fait généralement pas l'objet d'un dédommagement. Je parle ici bien sûr dans la généralité, mais chaque cas est examiné séparément.
Cette interpellation urgente est close.