Séance du
vendredi 21 janvier 2000 à
17h
54e
législature -
3e
année -
4e
session -
5e
séance
IU 795
M. Carlo Lamprecht. Je me permettrai, en préambule, de considérer qu'une motion votée le 14 janvier 2000 n'appelle pas une réponse le 21 du même mois, avec un week-end entre deux, soit une semaine plus tard !
Cependant, vu l'importance du sujet, c'est bien volontiers que j'aborde ici le problème posé. L'ouverture à mi-temps du bureau de la poste de Saint-Jean a été évoquée avec le représentant de l'entreprise une première fois le 8 décembre 1999, parmi d'autres solutions possibles à étudier.
Dès le lendemain, mon département s'adressait à M. Reto Braun pour lui indiquer que cette ouverture de trois à quatre heures par jour, selon entente avec le comité pour fixer les prestations à assurer, avait été proposée par mes soins la veille et que cette mesure sauvegarderait non seulement l'image de la Poste, mais aussi la paix sociale et la vie du quartier.
Le 16 décembre 1999, les représentants de la Poste précisaient que cette mesure avait été retenue par M. Perren et M. Kunz, représentant de la Poste à Genève, tout en indiquant que ce n'était pas encore une décision définitive. Ils étaient très favorable à cette proposition qui allait ramener le calme dans les esprits, toutefois ils tenaient auparavant à la confirmation de la part de la direction à Berne et ils viendraient communiquer cette confirmation à «Droit de Cité».
Vous connaissez la suite. La Poste n'a pas confirmé ce que la Ville laissait entendre. Aussi, le Conseil d'Etat, par courrier du 4 janvier 2000, constatait que cette solution n'avait pas été retenue et, tout en admettant que celle-ci n'avait pas fait l'objet jusqu'ici d'une décision formelle, demandait de surseoir à la fermeture du bureau de poste jusqu'à fin janvier, pour que les négociations puissent continuer.
Le 11 janvier 2000, la proposition faite par la Poste au comité ne comprenait plus l'ouverture à mi-temps, mais des solutions que le comité n'avait pas adoptées. Conformément aux indications données ci-avant, il n'y a donc pas eu d'engagement formel d'une ouverture à mi-temps; celle-ci n'a été présentée que sous réserve d'une décision et vous connaissez cette décision.
Toutefois, M. Reto Braun ayant quitté l'entreprise, j'ai envoyé le 20 janvier 2000 un nouveau courrier à la direction générale, en lui transmettant la motion, ses invites et en rappelant expressément la mesure qui fait l'objet de votre intervention dans les termes suivants : «Permettez-moi d'insister sur le fait que la réouverture à mi-temps, telle qu'envisagée d'abord avec vos représentants, est la seule solution qui me paraisse apte à mettre un terme à un conflit qui n'a que trop duré.»
J'aimerais revenir aussi sur la création d'un groupe de travail, tel que vous l'avez souhaité. Vous avez reçu la réponse de la Poste, en tout cas les habitants du quartier l'ont reçue. La Poste s'est déclarée prête à former un groupe de travail - j'ai cette confirmation par écrit - dès le 1er mars, qui comprenne à la fois des représentants du gouvernement, des communes, du personnel et des usagers.
Je reviens aujourd'hui de Lausanne où j'ai participé à la réunion de l'Association intercantonale pour la concertation et la coopération économiques - ACCES - qui comprend les chefs des départements de l'économie de Fribourg, du Jura, de Neuchâtel, du Valais, de Vaud et de Berne. Mes collègues ont accepté que ACCES écrive une lettre allant dans ce sens et qui soit valable également pour tous les autres cantons de Suisse romande et de Berne, demandant que de larges négociations avec tous les représentants soient ouvertes dans tous les cantons.
Cette même démarche, je vais l'effectuer la semaine prochaine puisque j'aurai le plaisir de participer à une séance de la Conférence des gouvernements de Suisse occidentale, où nous allons inciter tous les représentants des autres cantons à se manifester par rapport aux consultations qu'on est en droit d'attendre de la part de la Poste.
Cette interpellation urgente est close.