Séance du
vendredi 21 janvier 2000 à
17h
54e
législature -
3e
année -
4e
session -
5e
séance
IU 794
M. Carlo Lamprecht. Tout d'abord, je vous présente les excuses du Conseil d'Etat pour ne pas avoir respecté le délai de réponse à la motion 1289.
Vous aviez relevé dans la réponse négative que nous avions faite le risque d'atteinte à l'ordre public. C'est vrai, mais cela n'a été qu'une raison parmi d'autres qui ont présidé à l'appréciation de cette affaire. Une autre raison, c'est que le Conseil d'Etat a consulté la Direction du développement et de la coopération à Berne et que son préavis n'était pas favorable.
Et puis il faut noter que les demandes de subventions, notamment dans le domaine de l'aide à la coopération technique, sont nombreuses et qu'il convient de faire des choix en fonction des urgences et des critères définis pour ce type d'aide financière.
Au vu des arguments qui ont déjà été avancés lors du débat sur la motion déposée en mai sur ce sujet, considérant par ailleurs que la caravane intercontinentale des paysans indiens ne correspond pas directement aux critères définis pour octroyer une aide financière et qu'il ne lui appartient pas de subventionner une manifestation qui revêt un caractère plus politique que technique, le Conseil d'Etat a jugé préférable d'utiliser les deniers publics pour d'autres projets de développement.
Parmi ces projets, il y en a un qui consiste notamment dans une aide à la publication d'une brochure d'information en espagnol permettant aux paysans et aux producteurs des pays du Sud de mieux défendre leurs intérêts lors des prochaines négociations dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce. Cette brochure, qui a été présentée par la Fédération genevoise de coopération pour le compte de la société religieuse des Amis Quakers de Genève, a été publiée et porte le titre «Commerce, propriété intellectuelle, alimentation et diversité biologique».
Cela dit, Monsieur le député, je m'engage, pour une prochaine séance du Grand Conseil, à répondre d'une façon plus précise à la motion 1289 et à expliciter la décision du Conseil d'Etat.
Cette interpellation urgente est close.