Séance du
vendredi 21 janvier 2000 à
17h
54e
législature -
3e
année -
4e
session -
5e
séance
IU 792
M. Gérard Ramseyer. Madame la députée, vous indiquez que quarante départs auront lieu à la gendarmerie en l'an 2000.
La planification des démissions en 2000 est, en réalité, de onze départs à la retraite et de dix départs dans le cadre de la flexibilité professionnelle. Ce total de vingt à vingt-cinq départs correspond aux normes annuelles usuelles; ce sont des chiffres, j'attire votre attention sur ce fait, inférieurs à ceux du canton de Zurich, par exemple.
Par contre, en 1999, nous avons enregistré effectivement trente-neuf départs dans la gendarmerie : quatorze départs à la retraite; cinq transferts dans d'autres services de la police genevoise au nom de la mobilité interne; deux départs pour raison médicale (mise à l'assurance-invalidité, inaptitude médicale, maladie, accident); un décès; six départs pour transfert dans d'autres corps de police (retour des collaborateurs dans leur canton d'origine); quatre démissions pour raison d'incompatibilité avec la culture d'entreprise, et sept départs au profit d'une nouvelle activité dans le secteur privé (départ à l'étranger, cessation d'activité professionnelle). Cela fait trente-neuf; les départs en relation avec le stress inhérent à la profession sont donc au total de onze.
Il est hasardeux d'affirmer qu'il s'agit de démotivation à l'égard du métier; tous les collaborateurs, au contraire, se sont déclarés satisfaits de leur expérience professionnelle au sein de la gendarmerie genevoise. Preuve en est que nos collaborateurs sont très estimés dans d'autres corps de police, romands en particulier, au sein desquels ils prennent de nouvelles fonctions et, parfois, reçoivent des responsabilités très importantes.
Pour répondre à votre interrogation sur la formation, sachez que les cadres, comme le personnel, ont reçu une formation à l'analyse transactionnelle. Quant à l'écoute, c'est un mot d'ordre au sein de l'entreprise; outre les cadres, la cellule de debriefing formée par les ambulanciers et le service psychologique apportent leur contribution.
Nos collaborateurs ne disent donc pas manquer d'écoute. Le commandant Baer, par exemple, tient en moyenne quatre entretiens personnels par semaine, sans parler des urgences sociales directement sur le lieu de travail ou à domicile.
Mais il demeure, et vous avez en ceci raison, Madame la députée, que les exigences du métier sont très lourdes, physiquement et psychologiquement. Le manque d'effectif par rapport à notre volonté d'assurer un service convenable à la population en termes de police de proximité pèse psychologiquement très lourd sur l'ensemble de la gendarmerie. Nous vous remercions donc d'avoir attiré une nouvelle fois notre attention sur cette problématique. Nous partageons vos soucis et pouvons vous promettre d'y apporter la meilleure attention.
Cette interpellation urgente est close.