Séance du
vendredi 19 novembre 1999 à
17h
54e
législature -
3e
année -
1re
session -
55e
séance
IU 749
M. Gérard Ramseyer. M. le député Annen m'interroge sans surprise sur ma conception des zones piétonnes et me demande quelles sont les mesures d'accompagnement que nous entendons prendre.
J'aimerais d'abord rappeler notre volonté constante de tenir compte des aspects économiques et environnementaux au moment de l'élaboration de chaque concept et de chaque prise de décision. J'aimerais, à ce sujet, Monsieur le député, vous rappeler que le concept C 2000 ne comportait pas une ligne sur les problèmes économiques et que, depuis, les concepts de circulation, très régulièrement, très fidèlement, dans le sens de vos préoccupations, mentionnent cette nécessité relative aux besoins économiques.
Je rappelle également un credo, mais j'ai le sentiment de me répéter souvent : nous devons à tout prix améliorer l'accessibilité du centre de l'agglomération pour le trafic de destination. Ceci passe par une politique de parking pour des places de courte durée, en particulier, par la construction de parkings de proximité, comme celui de Saint-Antoine, et surtout par la déviation de la circulation de transit. Je pense qu'il est inutile, Monsieur le député, de vous rappeler mon engagement personnel, vain hélas, en faveur du parking de la place Neuve. Je pense d'ailleurs qu'en refusant cette infrastructure la ville de Genève a précarisé l'implantation de zones piétonnes. C'est un avis personnel.
J'aimerais également signaler la création du CODEP, Conseil du déplacement. Dans ce conseil, j'ai réuni la fine fleur des milieux environnementaux et la fine fleur des milieux de défense de l'économie, de manière que nous puissions ensemble et si possible en pleine transparence, en pleine loyauté, débattre de la problématique à laquelle vous faites allusion.
Pour ce qui touche la rue du Rhône - le problème actuel n'est contesté par personne - chacun pense que la situation n'est pas fameuse. Aucune décision n'est prise pour l'instant. Les commerçants, au sens large, et l'ensemble des riverains, auront bientôt l'occasion de se prononcer à ce sujet dans la mesure où, avec la Ville de Genève, nous sommes attachés à la concertation la plus globale.
Il y a simplement un élément sur lequel je désire m'exprimer en présence de notre excellent collègue, M. Ferrazino. Il y aura, dans les années 2001-2002, des travaux très importants sur cet endroit névralgique de Genève, la place Bel-Air, les deux ponts de l'Ile. J'ai donc suggéré à M. Ferrazino de ne pas modifier un statut en l'an 2000 pour le remodifier dans les années 2001 et 2002 et le remodifier enfin en 2003. Je pense que, ensemble, nous pouvons travailler de manière intelligente sur la situation après et la situation avant, en attendant ces travaux.
Vous me demandez comment j'entends prendre en compte l'intérêt des commerçants. Je viens de vous le dire, les commerçants sont systématiquement associés à tous les concepts de circulation à Genève. J'aimerais ajouter qu'ils ne se font pas faute de se faire entendre.
Enfin, vous me demandez si une étude d'impact économique, relative à ce projet, a été menée. Au sujet de ce tronçon, il n'en est pas question pour l'instant. Mais comme nous devons débattre du futur de cet endroit central et primordial pour Genève - puisque c'est là qu'il y a le plus de transports collectifs - alors nous devrons prendre en considération, de manière particulièrement attentive, les besoins de l'économie locale, mais ceci, vous le saviez déjà en me posant la question. Je vous ai simplement conforté dans la bonne opinion que vous avez des travaux que nous conduisons.
Cette interpellation urgente est close.