Séance du
vendredi 19 novembre 1999 à
17h
54e
législature -
3e
année -
1re
session -
55e
séance
IU 757
Mme Martine Brunschwig Graf. La question posée par le député Gilly, s'agissant des événements de 1932 touche un sujet grave qui a marqué nos esprits et nos mémoires tout au long des années, quand bien même il n'a pas donné lieu à un hommage spécifique au député M. Maxime Chalut, nommé par M. Gilly.
Pour aller dans le sens de M. Gilly, je rappelle que le Conseil d'Etat de ce canton a, encore et toujours, tenu à réaffirmer que les événements de 1932 devaient nous conduire à la réflexion et notamment à la prudence, concernant ce domaine qui vous est cher, Monsieur le député Gilly - non pas parce que vous l'aimez, mais parce que vous le combattez ! - en évitant que tout amalgame soit fait entre la police et l'armée, la décision du gouvernement de me nommer à la tête du département des affaires militaires découlant très directement de cette volonté.
J'ai eu l'occasion de dire à la commission des droits politiques, lorsque j'ai été auditionnée, récemment, combien nous étions tous attachés à cet élément. J'ai proposé à ladite commission d'opérer la modification constitutionnelle qui devrait permettre d'ancrer dans notre constitution les principes qui, finalement, fondent la séparation entre l'une et l'autre.
Mais j'aimerais réconforter le député Gilly sur un autre point. Notre collègue Laurent Moutinot, appelé à se prononcer en notre nom à la place du Molard, le 9 novembre, dans le cadre des opérations Signé 2000, a rappelé trois événements dans lesquels il nous a aussi représentés dans la mémoire collective.
Le premier, vous le savez, était la commémoration de la chute du Mur de Berlin. Le second était celui de la Nuit de cristal, dont je n'ai pas à rappeler les souffrances et les douleurs qu'il peut éveiller. Le troisième, Monsieur le député, concernait les événements de 1932.
Aussi, même s'il n'y a pas de manifestation évidente et nominative, dans la continuité politique, sur tous les bancs, que ce soit au gouvernement ou au parlement, nous avons à coeur, dans nos mémoires et dans nos actes, de ne jamais oublier ce qui s'est passé en 1932, par égard pour les victimes et pour celles et ceux qui ont vécu ces événements, dont personne n'est sorti indemne, de quelque côté qu'il se soit trouvé à ce moment-là.
Cette interpellation urgente est close.