Séance du
vendredi 29 octobre 1999 à
17h
54e
législature -
2e
année -
11e
session -
48e
séance
IU 743
M. Gérard Ramseyer. Mme la députée de Tassigny faisant valoir que de gros trafics de drogue sont constatés à Cornavin et que l'inquiétude des commerçants et des usagers CFF est toujours plus grande, elle me demande, traditionnellement : que fait la police ? Comme d'habitude, je réponds avec des chiffres qui sont autant de faits :
Depuis le début du mois de juillet 1999, suite à une appréciation de situation par nos services, nous avons rencontré nos partenaires, à savoir les CFF, la Fondation des parkings et les représentants des commerçants. Il a été décidé que la police porterait un de ses efforts principaux sur la gare de Cornavin. C'est ainsi qu'entre le 1er juillet et aujourd'hui, soit quatre petits mois, les gendarmes de l'antenne de la gare de Cornavin et le peloton de gendarmerie mobile ont procédé à 28 arrestations et ont délivré 63 contraventions. Les arrestations concernent essentiellement trois affaires de lésions corporelles, une affaire de fausse monnaie et deux affaires d'agression. Les contraventions, par contre, sont majoritairement en relation avec des infractions diverses, telles que scandales, bagarres et mendicité.
Il y a évidemment plus : en quatre mois, 270 interpellations et contrôles ont été effectués, qui ont entraîné en particulier 31 refoulements en France voisine.
Vous m'avez ensuite demandé, Madame : mais que peut faire de plus la police ? J'aimerais vous faire savoir que, pour le futur, il est prévu que les contrôles des services de police continueront, bien sûr. D'autre part, au début du mois de novembre est d'ores et déjà convoquée une nouvelle séance entre les partenaires - je vous rappelle que ce sont la police, la police ferroviaire, la Fondation des parkings, les CFF et les commerçants.
Par ailleurs, les responsables de la Fondation des parkings vont installer un nouveau réseau de caméras dans la galerie marchande de Cornavin. Les CFF ont déjà été approchés afin qu'ils procèdent à une telle installation à l'intérieur de leurs bâtiments ; l'étude est en cours, mais la réalisation concrète est attendue au tout début de l'année prochaine.
Enfin, une solution de notification d'interdiction d'entrée est également à l'étude, afin de dissuader les fauteurs de troubles - j'ai mentionné qu'il y avait de nombreuses bagarres - de s'installer dans les couloirs.
Et puis, il y aura plus. Je ne peux vous en dire trop maintenant, mais je peux vous indiquer que le poste de Pécolat - qui est déjà un des principaux postes de la ville, mais qui est certainement le plus vétuste - va disparaître et qu'il sera remplacé, dans les trois mois qui viennent, par un nouveau poste, mieux outillé, mieux équipé, qui aura pour mission principale de s'occuper de ce secteur de la ville, primordial pour nous dans le domaine de la sécurité : Cornavin, la rue du Mont-Blanc, le secteur des Pâquis.
Je souhaiterais vous demander, Madame - audace peu habituelle - de me réinterpeller en mars de l'année prochaine, que je puisse vous faire un nouveau rapport sur la situation et vous rassurer surtout sur l'intérêt, l'attention que nous portons à votre revendication, dont j'ose dire qu'elle est pour le moins légitime.
Cette interpellation urgente est close.