Séance du
vendredi 29 octobre 1999 à
17h
54e
législature -
2e
année -
11e
session -
48e
séance
IU 741
M. Carlo Lamprecht. Comme le relève Mme de Tassigny, l'exposition mondiale de Telecom organisée par l'UIT est un événement phare, qui met Genève au centre du monde tous les quatre ans. Une telle manifestation, il faut le savoir, nécessite un gros travail d'organisation de façon quasiment ininterrompue d'une édition à l'autre.
Quand on sait que Genève ne peut offrir que 12 000 lits sur son territoire, pour une exposition qui attire 200 000 personnes environ, il est évident que l'hébergement occupe une place prépondérante dans les préoccupations des organisateurs. C'est dès lors d'une manière constante que les différents partenaires concernés - à savoir, en l'espèce, l'agence officielle désignée par l'UIT, les hôteliers et maîtres de pensions genevois, ainsi que le groupe de liaison mis en place par le Conseil d'Etat et présidé par notre chancelier - s'attachent à trouver des solutions adéquates dans ce domaine.
Ainsi, en collaboration avec les hôteliers de France voisine, les cantons limitrophes et les cantons reliés à Genève par des lignes aériennes ou ferroviaires directes, l'offre d'hébergement atteint aujourd'hui 60 000 lits. En outre, des forfaits avion-hébergement ont été offerts cette année à des prix avantageux et seront reconduits en 2003. Le logement chez l'habitant fournit plus de 2000 lits et la bourse des chambres replace auprès des visiteurs de dernière minute les chambres d'hôtel réservées mais inoccupées. Grâce à ces différentes mesures, personne cette année n'est resté à la rue, chacun des quelque 200 000 visiteurs ou exposants de Telecom a trouvé à se loger.
S'agissant de l'éloignement, il convient de relativiser le problème. Pour nous, habitants d'un tout petit pays, faire 200 kilomètres ou deux heures de trajet nous paraît énorme, mais ce n'est pas l'avis d'un Américain, d'un Canadien ou d'un Brésilien, voire d'un Français qui fait sans broncher une ou deux heures de voiture chaque jour pour se rendre à son travail. Et que dire de ces mégapoles où il faut encore compter deux heures de trajet entre le centre de congrès et la ville ?
Des reproches, c'est vrai, ont effectivement été formulés quant au prix des hôtels. Ce problème n'est pas nouveau et il existe toujours des moutons noirs qui ternissent l'image de la profession et celle de Genève. Aujourd'hui, la politique de fermeté et de transparence convenue entre la présidence du groupe de liaison et celle des hôteliers est la suivante : chaque plainte appuyée par une preuve écrite fait l'objet de sanction allant, pour l'hôtelier indélicat, de l'avertissement à l'exclusion immédiate de la Société des hôteliers ou des maîtres de pensions, en passant par des contrôles officiels, le cas échéant. Cette stratégie commence à porter ses fruits et les abus ont été beaucoup moins nombreux. Au demeurant, il apparaît également que les excès proviennent très souvent des exposants eux-mêmes, qui n'hésitent pas à louer tout un hôtel pour des raisons de prestige, ou encore de la multiplication des intermédiaires agissant pour une même réservation.
A cet égard, on n'a pas attendu la fin de la présente édition pour annoncer la création d'une centrale de réservations unique, sous l'égide de l'Office du tourisme de Genève. Une lettre cosignée par les présidents du groupe de liaison, de la Société des hôteliers et de Genève Tourisme, ainsi que des maîtres de pensions, a été adressée à quelque 1 200 exposants présents à Genève en octobre, pour les informer des nouvelles modalités de réservation hôtelière mises en place pour 2003.
Quoi qu'il en soit, l'arbre ne doit pas cacher la forêt. Relevons que la Société des hôteliers s'est vu adresser, par écrit, des remerciements par l'un des plus gros exposants de Telecom. De l'avis même de ces derniers, Telecom 1999 a été un succès éblouissant, dépassant leurs attentes par le nombre, la provenance et la qualité des visiteurs, ainsi que par le nombre de contrats signés. Même son de cloche à l'UIT, où cette édition est considérée comme un succès sans précédent, avec une couverture médias inégalée, et où on avoue n'avoir jamais reçu autant de soutien d'une ville ou d'une région.
Cette interpellation urgente est close.