Séance du
vendredi 29 octobre 1999 à
17h
54e
législature -
2e
année -
11e
session -
48e
séance
IU 735
M. Guy-Olivier Segond. M. Visseur a interpellé le Conseil d'Etat pour savoir si des requérants d'asile logés à l'abri de protection civile des Grottes avaient bien refusé de quitter cet abri PC et s'il y avait un lien entre ce refus et un trafic de drogue dans le centre-ville.
Tout d'abord, il faut rappeler que de tels refus ne sont pas rares, non seulement pour des abris qui sont situés au centre-ville, mais également pour des abris situés dans la périphérie de la ville, à Onex, à Chêne-Bougeries ou à Lancy, pour citer trois autres cas. Les raisons qui sont invoquées pour rester dans un abri PC peuvent nous sembler incompréhensibles, mais ces demandes sont justifiées par les requérants d'asile et leurs familles par la peur d'aller dans un endroit inconnu, par le fait qu'ils se sont habitués au quartier dans lequel se trouve l'abri de protection civile, par la crainte d'un nouveau déracinement, par la rupture des rares liens tissés et, dans certains cas, par l'éloignement du centre-ville.
En ce qui concerne le cas particulier que vous avez évoqué, concernant l'abri de protection civile des Grottes, il est exact qu'une famille de huit personnes a refusé de quitter cet abri PC pour aller dans le lieu qui lui était proposé par l'AGECAS, au motif que cela entraînait un changement d'école pour les enfants et au motif que la barrière du balcon et l'escalier étaient dangereux pour l'un de leurs enfants souffrant d'épilepsie.
Il ne s'agit donc aucunement de motifs constituant une menace pour la sécurité publique, ce qui a été confirmé de source policière. Il n'y a donc pas de lien entre ce refus et un éventuel trafic de drogue. Cette famille ira prochainement à Trembley, à proximité de l'abri PC des Grottes, où près de 300 lits seront mis à disposition dans le courant du mois de novembre.
Je profite de cette réponse à l'interpellation urgente de M. le député Visseur pour indiquer que la délégation du Conseil d'Etat aux réfugiés a reçu hier, pendant une heure et vingt minutes, une délégation de représentants de différents mouvements s'occupant des requérants d'asile et leur a confirmé qu'il n'y aurait plus de requérants d'asile dans des abris de protection civile à la fin de cette année.
Cette interpellation urgente est close.