Séance du
jeudi 23 septembre 1999 à
17h
54e
législature -
2e
année -
10e
session -
41e
séance
IU 723
M. Pierre Vanek (AdG). Mon interpellation s'adresse à Mme la présidente du Conseil d'Etat en son double rôle de présidente du Conseil d'Etat et du DIP. Il s'agit d'une bonne nouvelle. Les deux initiatives antinucléaires, pour un moratoire prolongé et renforcé, et pour l'abandon des centrales nucléaires selon un programme prévu, ont abouti en termes de récolte de signatures. Elles seront déposées à Berne, mardi 28 septembre.
Il n'y a pas d'obligation pour le Conseil d'Etat, mais ne conviendrait-il pas qu'un représentant ou une représentante de ce dernier s'associe à ce dépôt d'initiatives antinucléaires, mardi prochain, à Berne, car Genève est un canton constitutionnellement antinucléaire, censé appliquer tous les moyens juridiques et politiques pour éviter que ce genre d'installation, et les déchets qui en émanent, ne s'installe dans notre canton, ou à proximité de celui-ci ?
Le deuxième volet de mon interpellation porte précisément sur ce sujet. J'ai eu connaissance d'un cas qui concerne un tant soit peu le département de l'instruction publique, puisqu'il s'agit d'une enseignante bien connue, Mme Anne-Cécile Reyman qui enseigne à l'école d'Avully - excellente enseignante au demeurant - et qui est l'une des animatrices les plus en vue des manifestations antinucléaires de Contratom depuis dix ans. Elle roule avec une 2CV placardée d'autocollants antinucléaires. Si vous ne la connaissez pas, vous êtes une des seules personnes dans cette République à ne pas la connaître. Elle est membre... (Commentaires.)
Le président. Poursuivez, Monsieur, s'il vous plaît !
M. Pierre Vanek. ... et d'ailleurs vice-présidente de Contratom et elle a demandé à...
Des voix. à...
M. Pierre Vanek. ... à l'office du...
Des voix. du...
M. Pierre Vanek. ... du personnel - ou plutôt au service du personnel enseignant, je cherchais le terme exact ! - la possibilité de prendre congé à ses frais pour assister à cet acte civique important qu'est le dépôt de deux initiatives fédérales à Berne, mardi. Il lui a été répondu, par téléphone, que, après consultation de l'office du personnel de l'Etat - paraît-il - le motif invoqué pour la demande d'un jour de congé était irrecevable, car il était, je cite, «trop personnel».
Je veux bien que pour des cas trop personnels on refuse des demandes abusives de congé. En l'occurrence - et je l'ai dit dans la première partie de ma question - la République et canton de Genève est engagée dans le combat pour la fin du nucléaire, il n'y a donc là rien de bien personnel. Je demande à Mme la présidente du département d'étudier la possibilité d'accorder à cette enseignante un congé pour ce motif civique honorable et antinucléaire.