Séance du
jeudi 23 septembre 1999 à
17h
54e
législature -
2e
année -
10e
session -
41e
séance
IU 721
M. Olivier Vaucher (L). Mon interpellation s'adresse au président du département de l'aménagement, de l'équipement et du logement. Elle concerne une des propriétés de l'Etat qui, comme tant d'autres, est laissée aux squatters.
Certaines de ces propriétés ont été achetées, d'autres reçues, comme c'est le cas de l'objet dont je vais vous parler. Monsieur le président, je veux parler d'une propriété que je connais depuis mon plus jeune âge; il s'agit de la villa Frommel au plateau de Frontenex.
Je vous fais grâce du parcours de cette affaire. Cette villa devait d'abord être détruite. Or le conseiller d'Etat d'alors - inutile de préciser qu'il s'agissait de M. Grobet - a refusé la démolition de cette maison au prétexte de sa qualité architecturale. Aujourd'hui, cette demeure est squattée et tombe en ruines. Est-ce donc ainsi que l'Etat préserve une maison dont les qualités architecturales ont été reconnues ?
Cette parcelle devait être aménagée en parc public et, aujourd'hui, elle est un camp retranché de squatters qui en interdisent l'accès à toute personne étrangère à leur communauté. Cette propriété est d'une vétusté telle que son occupation devient dangereuse pour ses habitants. En cas d'accident, la responsabilité de l'Etat en qualité de propriétaire pourrait être engagée.
Avant que cette maison ne soit squattée, un devis de rénovation avait été chiffré à moins d'un million. Aujourd'hui, après deux ans de «squattage», l'état de délabrement est tel que le coût de rénovation s'élèverait à plus de deux millions. A l'heure où l'état de nos finances est si précaire, peut-on encore se permettre d'offrir de telles parcelles aux squatters et, par conséquent, doubler, voire même tripler les coûts initiaux de rénovation avant «squattage» ?
Monsieur le conseiller d'Etat, je vous serais donc reconnaissant de mettre tout en oeuvre pour régler de toute urgence ce problème et mettre en route, au plus vite, ce chantier de rénovation et l'aménagement de ce parc public. Subsidiairement, je voudrais relever une fois de plus qu'il me paraît, à un moment où l'état de nos finances est si précaire, qu'il n'appartient pas à l'Etat d'acheter ou de gérer des parcelles pour le compte des squatters.