Séance du vendredi 26 février 1999 à 17h
54e législature - 2e année - 4e session - 7e séance

IU 614
21. Réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation urgente de M. Alain-Dominique Mauris : Concentration de requérants d'asile dans un périmètre restreint. ( ) IU614
Mémorial 1999 : Développée, 609.

M. Guy-Olivier Segond. M. Mauris m'a interpellé au sujet de l'accueil des requérants d'asile à Loëx.

Je rappelle tout d'abord que les arrivées de candidats à l'asile en Suisse ont doublé entre le premier et le deuxième semestre 1998 et qu'aucun indice ne permet de croire que le nombre de demandes déposées va diminuer cette année. Les deux premiers mois de l'année ont d'ailleurs confirmé cette tendance. Nous sommes donc dans une situation exceptionnelle qui appelle des mesures exceptionnelles.

A la différence d'autres cantons, dont les colonies de vacances ou dont les hôtels alpins sont situés sur leur territoire, le canton de Genève ne dispose malheureusement pas sur son territoire de colonies de vacances genevoises ni d'hôtels alpins pouvant être affectés sans délai à l'hébergement de requérants d'asile. C'est pourquoi l'appui de la sécurité civile cantonale a été requis pour la mise à disposition des abris de protection civile. Six postes situés dans différentes communes genevoises sont ouverts actuellement.

Un hébergement en abri souterrain n'est toutefois pas envisageable de manière durable : il génère des problèmes d'encadrement, de santé et de sécurité des biens et des personnes. Il a donc fallu trouver des logements de surface disponibles à bref délai. C'est ainsi que le Conseil d'Etat a donné son aval à la réaffectation temporaire de pavillons promis à la démolition, situés à Loëx.

Si cette décision a effectivement été prise rapidement, une information a néanmoins été donnée en parallèle. Les autorités communales ont été avisées par une lettre de l'AGECAS du 26 novembre 1998. Le Conseil d'Etat a informé la mairie et les habitants de Loëx le 14 décembre 1998. L'occupation effective des locaux a débuté le 26 janvier 1999.

Cette interpellation urgente est close.