Séance du
vendredi 26 février 1999 à
17h
54e
législature -
2e
année -
4e
session -
7e
séance
IU 621
M. Laurent Moutinot. Dans cette interpellation concernant la transformation de la gare, vous affirmez, Madame Bugnon, que l'on a enfreint les règles en usage. Je vous réponds que nous ne les avons pas enfreintes.
Vous posez ensuite quelques questions précises auxquelles je réponds ainsi. Vous dites qu'il n'y a pas eu d'étude historique préalable. En réalité, avant la délivrance de l'autorisation de construire, les CFF ont pris l'engagement d'étudier un programme général de transformation. La CMNS n'avait pas demandé l'étude historique du bâtiment mais l'établissement d'un programme général de transformation et les CFF ont accepté cette condition. Une procédure de classement ayant été ouverte, toutes les études historiques nécessaires seront entreprises.
Vous protestez également au sujet de la transformation de l'aile ouest qui serait un empaillage. Vous savez que le débat est éternel sur les types et les degrés de conservation, sur l'admissibilité d'un empaillage, sur l'utilisation possible du bâtiment selon qu'on l'empaille ou non. Au sein de la CMNS, les discussions à ce sujet sont permanentes. Je m'y suis rendu la semaine dernière pour faire un tour d'horizon de politique générale de protection du patrimoine et nous avons notamment traité le dossier de la gare Cornavin.
Après tous les aléas de ce dossier, je considère qu'il s'est bien terminé. Comme vous le savez, l'autorisation délivrée écartait partiellement le préavis de la CMNS. Des associations extrêmement strictes en matière de protection du patrimoine bâti ont ensuite déposé un recours et une transaction a eu lieu. Les associations qui ont participé à cette transaction ne peuvent, me semble-t-il, être soupçonnées de laxisme et la transaction a permis une solution favorable pour la protection du patrimoine, puisque nous débouchons maintenant sur une procédure de classement. Cette mesure est en effet largement supérieure à tout ce qui avait été envisagé précédemment et, moyennant correction d'un certain nombre d'éléments de l'autorisation, les travaux pourront débuter.
Je me félicite donc que, dans ce dossier de la gare Cornavin, nous soyons parvenus à une solution permettant de protéger à la fois le domaine bâti et les intérêts économiques.
Enfin, vous me demandez ce que fait le conservateur cantonal. Je vous répondrai qu'il fait son travail et qu'il le fait bien !
Cette interpellation urgente est close.
Le président. Je vous remercie, Monsieur Moutinot, et je vous rends votre liberté.
M. Laurent Moutinot, conseiller d'Etat. Non, j'ai encore une réponse à donner. Tant qu'à faire, si nous bouleversons l'ordre du jour, autant le bouleverser jusqu'au bout !
Le président. On ne bouleverse rien, Monsieur, on respecte l'unité de matière. Cela me paraît cohérent !