Séance du
jeudi 24 septembre 1998 à
17h
54e
législature -
1re
année -
11e
session -
37e
séance
IU 536
M. Alberto Velasco (S). J'ai deux interpellations qui s'adressent à M. Ramseyer.
A deux reprises, soit en août et septembre, la police a procédé à des arrestations arbitraires, confisqué du matériel, perquisitionné et visité les disques durs d'équipements informatiques. Une de ces visites a eu lieu sans mandat, voilà ce dont ont été victimes les militants qui ont manifesté contre l'OMC. Il semble que l'attention aussi délicate dont ils ont été l'objet soit due à leur participation à l'organisation de cette manifestation. Le PS ayant été partie prenante de la manifestation, pour quelles raisons, Monsieur le président, n'a-t-il pas été aussi visité de même que ses équipements ? Il y a dans l'attitude de la police un acharnement inadmissible et préoccupant.
Il se trouve que c'est le même juge qui enquête - il est vrai avec moins de célérité et d'efficacité - sur l'incident malheureux survenu à Champ-Dollon en la personne du citoyen brésilien qui, selon votre réponse à mon interpellation du 9 juin, se serait automutilé. Or, non seulement nous n'avons toujours pas de réponse sur les causes réelles de cette automutilation mais le gardien qui a sûrement assisté béat à cette automutilation est toujours en poste, exerçant la même fonction au même endroit.
Pourriez-vous, Monsieur le président, nous dire pourquoi le gardien n'a pas été suspendu en attendant l'issue des enquêtes en cours ? Pour finir, je vous informe, Monsieur le président, que la famille ayant demandé une contre-expertise médicale, le résultat est des plus clairs. Les blessures correspondent à un individu qui serait tombé d'un troisième étage.