Séance du
jeudi 25 juin 1998 à
17h
54e
législature -
1re
année -
10e
session -
29e
séance
IU 516
M. Roger Beer (R). Mon interpellation urgente pourrait s'appeler : Que se passe-t-il avec les sangliers à Genève ? (Rires.) Elle concerne évidemment l'ensemble du Conseil d'Etat mais elle s'adresse plus particulièrement à M. Robert Cramer, président du département de l'intérieur, de l'agriculture, de l'environnement et de l'énergie, étant entendu que les sangliers font bien partie de notre environnement.
Lors d'une récente séance de la commission de la faune, ou de la pêche - auxquelles les représentants des milieux de la protection de la nature et de l'environnement participent - une information a été donnée par le service des forêts, de la protection de la nature et des paysages. En 1997, il se serait tiré environ cent vingt sangliers dans les bois genevois. Monsieur le conseiller d'Etat, je dois vous avouer que, pour un canton qui a supprimé la chasse lors d'une votation populaire en 1974, ce chiffre me paraît totalement incroyable.
Je m'explique : dans le canton de Vaud, par exemple, qui délivre année après année un millier de permis de chasse, l'ensemble des chasseurs abattent environ trois cent cinquante sangliers par saison. Comment se fait-il alors qu'à Genève une poignée de tireurs - je crois qu'on les appelle des gardes-faune ! - réussissent un tableau de cent vingt sangliers ? Cela est d'autant plus surprenant que lors de la dernière saison officielle de la chasse, en 1973/74, il ne s'est tiré que deux sangliers. Je comprends qu'il faille limiter le nombre de sangliers; la question est de savoir comment et pourquoi.
Mon interpellation a pour but de demander au conseiller d'Etat responsable de nous donner quelques indications sur la gestion de la faune et en particulier des sangliers. N'existe-t-il pas, dans notre canton, un plan pour la gestion des chevreuils, des cerfs et bien sûr des sangliers ? A l'époque où je siégeais encore à la commission de l'environnement et de l'agriculture, nous avions entendu l'exposé d'un biologiste sur une étude à ce sujet. Qu'est-elle devenue ? Y a-t-il eu une application ? Quelles en sont les conséquences ? De même nous avions reçu, il y a quelques années, un document faisant le bilan de la suppression de la chasse à Genève. Aujourd'hui ce bilan date et risque bien d'être dépassé. Les députés pourraient-ils avoir connaissance du bilan actuel ?
Enfin, à l'époque, les députés recevaient un rapport annuel du service des forêts qui expliquait, en chiffres et en faits, le déroulement de l'activité du service. Depuis plusieurs années, ce document ne nous a pas été remis. Pourquoi ?