Séance du
jeudi 19 mars 1998 à
17h
54e
législature -
1re
année -
6e
session -
9e
séance
IU 461
M. Christian Brunier (S). Ma première interpellation concerne Mme Brunschwig Graf et également M. Lamprecht. Dans une année et demie, nous serons en l'an 2000. Certains de nos ancêtres craignaient que cet événement corresponde à la fin du monde, d'autres prédisaient que le ciel allait nous tomber sur la tête ! Ils ne croyaient pas si bien dire. En effet, ce passage à l'an 2000 représente un défi énorme au niveau technologique.
Un grand nombre de logiciels gèrent des dates dont les formats ne passeront pas correctement la fin de ce siècle. La plupart des composants et appareils électroniques contiennent des horloges qui ne sont pas ou mal adaptées à ce passage.
Dans l'état actuel du parc informatique, technologique et logiciel, si l'an 2000 arrivait demain, selon des experts, 20% des PME feraient faillite en France. Je n'ai naturellement pas de statistique pour la Suisse - c'est une habitude chez nous ! - mais la situation est vraisemblablement aussi inquiétante que chez nos voisins.
Certains annoncent déjà qu'il serait prudent d'éviter de prendre l'avion lors de cette transition, prétendant que les technologies à bord et dans les centres de contrôle pourraient avoir quelques ratés !
Face à ce constat presque catastrophique, il ne faut pas céder à la panique, mais nous devons être conscients de ces réels problèmes et agir au plus vite pour les corriger.
Pensant bien que l'Etat n'a pas attendu mon intervention pour réagir, je souhaiterais néanmoins savoir si un inventaire des risques a été dressé, quel est le plan d'action adopté par le service public pour combattre ces problèmes de passage à l'an 2000 et - cette troisième question s'adresse à M. Lamprecht - quelle action d'information compte mettre en place le Conseil d'Etat pour sensibiliser les entreprises, et particulièrement les plus petites, à ces problèmes qui pourraient se révéler catastrophiques pour certaines d'entre elles.