Séance du
jeudi 19 février 1998 à
17h
54e
législature -
1re
année -
5e
session -
5e
séance
IU 447
M. Antonio Hodgers (Ve). Mon interpellation urgente s'adresse à M. Gérard Ramseyer, décidément très demandé ce soir !
Voici un mois, Monsieur le président, je vous interpellais sur le cas de M. Aristia qui s'était vu refuser une demande de regroupement familial, car son fils, selon la loi, était âgé d'un an de trop. Ce jeune homme a reçu un avis d'expulsion au 28 février.
Lors de ma précédente intervention, j'avais décrit la détresse de cette famille et je vous avais demandé ce que vous pouviez faire pour faciliter la procédure. Le même jour, je vous avais remis une pétition, signée de plus de soixante députés, pour solliciter votre appui dans cette même procédure.
Hélas, vous m'avez répondu que vous ne pouviez rien faire, car cela ne relevait pas de votre compétence.
Renseignements pris auprès de vos services, j'ai appris qu'une demande pour prise d'emploi était possible dans la mesure où ce jeune veut faire un apprentissage de sommelier. Par conséquent, cette procédure est cantonale et elle dépend directement de votre département.
Je vous demande, Monsieur Ramseyer, à vous et au Conseil d'Etat, de suspendre l'avis d'expulsion du jeune Alejandro Aristia qui prendra force d'ici neuf jours. Je vous demande aussi d'appuyer sa demande de prise d'emploi.
Renvoyer ce jeune Chilien dans son pays, c'est le renvoyer chez ses grands-parents qui ne seront pas éternels. C'est surtout briser la relation très forte qui s'est établie entre le père et le fils après qu'ils ont été séparés pendant plus de dix ans, pour des raisons politiques.
Ne me répondez pas, comme la dernière fois, que vous ne pouvez rien faire. Soit vous accédez à ma requête, soit vous avez l'honnêteté de déclarer à tous les députés signataires de la pétition que ce cas, selon vous, ne mérite pas d'être soutenu. Merci !