Séance du
jeudi 18 décembre 1997 à
17h
54e
législature -
1re
année -
3e
session -
59e
séance
IU 419
M. René Longet (S). Mon préopinant a parlé de l'accès des PME au crédit et j'ai précisément un cas concret à soumettre à M. Lamprecht.
Voici deux ans, le Grand Conseil votait à l'unanimité une motion sur le soutien à l'édition genevoise. L'édition est une activité économique traditionnelle à Genève. Elle est importante en termes d'image, de savoir-faire et de qualifications professionnelles très élevées.
Il se trouve que dans moins de deux semaines l'un des fleurons de notre édition genevoise, à savoir la maison Olizane, risque de devoir déposer son bilan. Si je vous en parle, c'est en raison des nombreuses démarches déjà effectuées et pour alerter le Conseil d'Etat.
La plupart des créanciers sont d'accord de renoncer à leurs créances. L'avenir, en termes d'équilibre financier, semble tout à fait positif. Par contre, il manque un montant, relativement modeste par rapport à la trésorerie de l'entreprise.
Les banques commerciales et notre Banque cantonale n'entendent pas prêter ce montant en raison de critères formels et juridiques qu'elles invoquent dans cette situation. A partir de là, on se demande que faire.
Monsieur Lamprecht, comment se fait-il que l'OGCM ait laissé dormir ce dossier pendant quatre mois, laps de temps décisif pour qu'Olizane puisse faire la tournée que l'on sait ?
Après les disparitions regrettables dans le domaine de la presse, après les nombreuses difficultés du secteur de l'édition et eu égard à la perfection du travail accompli dans la branche, je vous demande, Monsieur Lamprecht, ainsi qu'à l'ensemble du Conseil d'Etat, de garantir ce prêt pour que nous n'inaugurions pas la nouvelle année avec une faillite de plus dans cette République.
Le président. Le Conseil d'Etat répondra demain à ces interpellations urgentes, lors de la séance qui suivra le vote du budget.