Séance du
jeudi 18 décembre 1997 à
17h
54e
législature -
1re
année -
3e
session -
59e
séance
IU 418
M. Charles Beer (S). Mon interpellation urgente s'adresse à M. Lamprecht.
Elle tend à préciser les questions de l'interpellation urgente de mon collègue Ferrazino qui étaient d'ordre général.
Mes questions sont les suivantes :
Monsieur Lamprecht, comment jugez-vous cette fusion sur le plan économique, avec ses conséquences internationales, nationales et locales ?
Sur le plan intérieur, ne craignez-vous pas une position dominante de la nouvelle United Bank of Switzerland ?
Comment vous assurerez-vous que l'accès des PME au crédit ne soit pas entravé une fois de plus ?
Comment réagissez-vous à cette opération dont le coût est reporté sur la collectivité publique et l'assurance-chômage, donc indirectement et particulièrement sur le canton de Genève ?
Comment le département entend-il diminuer l'impact de ces restructurations sur l'emploi ? Pense-t-il encourager la réduction du temps de travail ?
Le département ne craint-il pas, en cas de détérioration du climat social, que l'image des banques suisses et de la place financière genevoise ne se ternisse, une nouvelle fois, à l'étranger ?
Savez-vous qu'entre 1990 et 1997 le nombre d'emplois est passé, au sein de l'UBS-Genève et de la SBS-Genève, de cinq mille deux cents à environ trois mille deux cents ? Ces chiffres ressortent de nos propres estimations.
Comment comptez-vous vous y prendre pour éviter que Genève ne trinque encore pour deux avec cette restructuration ?
Alors que la CGAS vous demande de réunir d'urgence, sur le plan local et sous votre égide, les partenaires sociaux et le nouvel établissement bancaire, pourquoi vous êtes-vous contenté de recevoir les seuls représentants de la banque en date du 11 courant, puis de communiquer à la presse les garanties que vous auriez obtenues et qui figurent pratiquement in extenso dans la conférence de presse, du 8 du même mois, de l'United Bank of Switzerland ?
Le département entrera-t-il en matière sur cette négociation locale indispensable ou se contentera-t-il du rôle de «petit télégraphiste des milieux bancaires» ?