Séance du
jeudi 18 décembre 1997 à
17h
54e
législature -
1re
année -
3e
session -
59e
séance
IU 416
M. Luc Gilly (AdG). Nous ne sommes pas en guerre dans ce pays, si ce n'est en guerre politique et économique. L'emploi est une priorité face au chômage. Il ne l'est, hélas pas, face à l'armée.
Mon interpellation urgente s'adresse à Mme Brunschwig Graf, la nouvelle dame du DAM, et à M. Carlo Lamprecht, président du DEEE.
Voici deux ans, j'interpellais, sur le même sujet, MM. Olivier Vodoz et Jean-Philippe Maitre.
Se répéter est fatigant. Néanmoins, je repose les mêmes questions aux nouveaux responsables de ces deux départements :
Mon interpellation concerne plusieurs acteurs : les premiers sont les chômeurs, notamment les jeunes chômeurs souvent empêchés par l'armée d'accéder à un premier emploi - je m'en expliquerai après; les deuxièmes sont les chefs d'entreprise; les troisièmes, l'armée et son administration inflexible.
Beaucoup de jeunes, à Genève, ne trouvent pas d'emploi. Leur situation est lourde et difficile. Il en est qui viennent me voir au boulot ou téléphonent chez moi, le soir, pour m'informer des menaces dont ils sont victimes. Ils sont quasiment les otages d'un patron qui les menace de ne pas les engager s'ils font leur école de recrues, voire leur cours de répétition de trois semaines. Ils sont également les otages de l'armée qui les menace des pires sanctions s'ils n'accomplissent pas leurs obligations militaires.
Suite à ma précédente interpellation, M. Vodoz est intervenu dans quelques cas pour trouver une solution acceptable par rapport à l'emploi.
J'aimerais bien que Mme Brunschwig Graf me réponde, demain, qu'elle interviendra à Berne et à Genève pour que les jeunes puissent obtenir ce premier emploi et, cas échéant, faire reporter leurs obligations militaires.
Je voudrais aussi que M. Lamprecht requiert une souplesse exemplaire, par rapport à cette situation et des chefs d'entreprise qu'il sera appelé à rencontrer. Je vous garantis que ceux qui se voient refuser un premier emploi pour les raisons que je viens de citer trouvent cela plus que désagréable et inadmissible.
Madame, Monsieur, vous êtes les seuls, dans ce canton, à pouvoir intervenir directement en faveur de ces jeunes. D'ores et déjà, je vous remercie des dispositions que vous voudrez bien prendre.