Séance du
jeudi 18 décembre 1997 à
17h
54e
législature -
1re
année -
3e
session -
59e
séance
IU 408
M. Pierre Vanek (AdG). J'ai quatre interpellations urgentes sur des objets différents. Aussi m'efforcerai-je d'être très bref.
La première s'adresse au Conseil d'Etat, plus particulièrement à M. Robert Cramer, responsable du DIAE.
C'est un motif d'inquiétude légitime pour la population genevoise. L'arrêt de Superphénix doit en effet être définitif. Il s'agit donc de créer une situation irréversible pour que nous soyons débarrassés à tout jamais de ce danger.
Il ressort de la presse de mercredi que le Conseil d'Etat a bien réagi en décidant d'interpeller les autorités fédérales pour qu'elles obtiennent de leurs homologues français des garanties quant à la fermeture définitive et au démantèlement de cette centrale nucléaire extrêmement dangereuse.
Je suggère, néanmoins, en préambule, qu'en des domaines aussi délicats le Conseil d'Etat nous communique directement ses décisions pour que nous n'ayons pas à les apprendre que par voie de presse.
Mais j'ai encore quatre questions à poser :
1. Parallèlement à son interpellation adressée aux autorités fédérales, le Conseil d'Etat ne pourrait-il pas intervenir directement auprès du gouvernement français ? Il a déjà su se faire entendre directement à Paris dans cette affaire. Nous pourrions ainsi éviter le «filtre» fédéral si notre Conseil d'Etat signifiait directement au premier ministre et au ministre concerné français sa volonté de voir fermer définitivement et sans sursis la centrale de Creys-Malville.
2. Cette question a déjà été évoquée avec notre collègue Claude Haegi, alors en charge du dossier. Il s'agit de l'intervention du canton de Genève dans le processus d'abandon de Superphénix et de sa participation éventuelle à la reconversion de la zone sinistrée par ce projet malheureux. Si nous avons voulu la fermeture de cette centrale, nous devons aider, me semble-t-il, à ce que son démantèlement se fasse dans les meilleures conditions.
3. Vous n'ignorez pas, Monsieur le conseiller d'Etat, qu'un collectif, regroupant bon nombre de communes suisses et des associations que vous connaissez, dont le WWF et ContrAtom, a entrepris des démarches juridiques et politiques qui ont été couronnées de succès. Ne serait-il pas possible d'améliorer la coordination entre l'Etat de Genève et ce collectif ?
4. La «Tribune de Genève» nous informe que le gouvernement français décidera, lundi prochain, du redémarrage éventuel de Superphénix. Si tel était le cas, quelles mesures d'urgence prendriez-vous, en vertu de l'article 160C qui vous demande de vous opposer à cette centrale nucléaire et à celles pouvant se trouver à proximité de notre territoire ?