Séance du
vendredi 3 octobre 1997 à
17h
53e
législature -
4e
année -
11e
session -
49e
séance
IU 395
M. Claude Haegi, conseiller d'Etat. En réalité, Monsieur Schneider, à l'occasion de cette session, vous exprimiez votre regret de ne pas avoir pu voter un projet qui nous permette de concrétiser une modification de la Seymaz, en particulier. Vous avez donc choisi de développer une interpellation urgente pour demander si ceux qui ont de temps en temps les pieds dans l'eau, dans le quartier en question, étaient exposés à des risques plus graves, devant être gérés autrement.
Alors, Monsieur le député, les constructions que vous avez citées ont fait l'objet d'autorisations en bonne et due forme. Des études d'impact ont été faites et des dispositions ont été imposées pour les constructions en question, ce qui ne signifie pas qu'il n'y aura jamais d'eau dans les garages et caves concernés. Mais de cela on ne meurt pas... et ce sont des risques qui peuvent être admis. Avoir les pieds dans l'eau ça peut même être rafraîchissant, si cela est fait dans des circonstances que l'on choisit soi-même !
Cela étant, j'aimerais vous dire, Monsieur le député, que le projet de loi auquel vous pensez, concernant la Seymaz, est devant le Conseil d'Etat. Il fait l'objet de positions cycliques, et si nous n'avançons pas dans ce dossier - je le dis simplement, mais clairement - c'est principalement en raison des oppositions menées depuis presque deux ans par des associations que vous connaissez bien de protection de la nature, particulièrement Pro Natura. En effet, à chaque fois qu'un compromis agro-environnemental est trouvé, cette association revient en séance en exprimant de nouvelles exigences... (La présidente agite la cloche.)
Par exemple, le premier compromis dans la zone dite «de Reuters» était sur le point d'être signé; les milieux agricoles avaient accepté de se séparer de terres cultivables - ce qui ne va pas de soi - au profit de la nature, mais, lors de la dernière séance qui devait consacrer le consensus, Pro Natura est revenue sur les demandes d'interdiction de drainage; évidemment cela ne permettrait plus aux agriculteurs de pratiquer leur métier sur les surfaces qui leur sont dévolues. Pro Natura discute même du diamètre des drains, de manière à compromettre, finalement, l'exploitation normale de ces terrains.
En ce sens, ces actions - que l'on ne peut pas qualifier de responsables de la part de ceux qui devraient défendre le développement durable - mettent en péril non seulement l'économie agricole de cette région mais en même temps les travaux nécessaires à la protection de la nature. Il n'est pas possible de n'avoir que des réserves naturelles dans ce canton... L'agriculture doit également avoir sa place ! Et la pesée des intérêts doit être estimée justement, dans la perspective d'un développement durable.
J'ose espérer, Monsieur le député, qu'au cours de ces prochaines semaines, nous trouverons une solution raisonnable. Mais pour cela il faut que chacun apporte son concours.
Cette interpellation urgente est close.