Séance du
jeudi 2 octobre 1997 à
17h
53e
législature -
4e
année -
11e
session -
47e
séance
IU 392
Mme Vesca Olsommer (Ve). Mon interpellation urgente s'adresse au Conseil d'Etat et plus particulièrement à M. Claude Haegi.
Elle s'intitule «Création d'une commission d'enquête internationale sur les violations des droits de la personne en Algérie».
Monsieur le conseiller d'Etat, seriez-vous d'accord d'intervenir auprès de notre conseiller fédéral chargé du Département des affaires étrangères, afin que la Suisse prenne l'initiative de demander aux Nations Unies la création d'une commission d'enquête internationale sur la violation des droits de la personne en Algérie ?
Je ne parlerai pas ici du rôle de la Genève internationale, mais je pense, Monsieur le conseiller d'Etat, que si vous donniez suite à mon interpellation vous seriez en accord profond avec une grande partie de la population genevoise qui ne supporte plus les scènes horribles retransmises par les médias et se demande ce que font les gouvernements occidentaux.
Cette commission d'enquête internationale devrait recevoir, cela va de soi, l'agrément des autorités algériennes. Elle aurait notamment pour but de désigner les responsables des massacres, de permettre la recherche des disparus et d'enquêter sur dénonciation des tortures.
Ce matin même, Amnesty International a fait cette proposition dans le «Nouveau Quotidien».
Amnesty International relève que cette commission d'enquête pourrait apparaître comme un acte d'ingérence dans un premier temps, mais que l'on finirait par en reconnaître le caractère pacifique et vital pour la sécurité des Algériens. La même organisation déclare, en outre, que les droits de la personne n'ont pas de frontières.
Vous pouvez penser, Monsieur le président, qu'on vous demande beaucoup. On vous prie de rencontrer nos voisins français, les autorités fédérales... Mais il est insupportable de rester passif au vu de ces tueries.
Amnesty International propose une piste qu'il faut tenter d'explorer. Si vous preniez votre bâton de pèlerin et alliez voir Flavio Cotti, je vous en serais très reconnaissante.