Séance du
jeudi 2 octobre 1997 à
17h
53e
législature -
4e
année -
11e
session -
47e
séance
IU 391
M. Pierre Vanek (AdG). Ma deuxième interpellation urgente porte sur un point de moindre importance. Elle a trait aux conditions de convocation d'une conférence de presse pour présenter une motion de l'Entente, inscrite à l'ordre du jour et concernant le site de la rade. Le «Journal de Genève» en a d'ailleurs résumé le propos en ces termes : «l'Entente revient avec la traversée de la rade».
Je ne débattrai pas de cette motion 1159, puisque nous aurons l'occasion d'en discuter en temps utile.
Mais je me suis laissé dire que la convocation à cette conférence de presse, initiée par des députés ou des partis de l'Entente, a été faite par les services du Grand Conseil et ce sur papier à en-tête du Grand Conseil. Mme la sautière a signé et commenté cette convocation en indiquant que le sujet était de nature à intéresser les journalistes.
C'est un dysfonctionnement qui ne doit pas se reproduire. Malgré la réaction, il y a deux semaines, de M. le président du Conseil d'Etat qui disait que les affaires du service du Grand Conseil ne le regardaient quasiment plus, je crois, au contraire, que lesdites affaires sont encore de la responsabilité du Conseil d'Etat et qu'il doit prendre position à ce sujet.
Un dérapage a eu lieu. C'est évident pour moi et, sans doute, l'ensemble des députés de cette enceinte. Il n'est pas possible que les services du Grand Conseil organisent des conférences de presse sur les centaines d'objets qui passent devant ce Grand Conseil, et ce pour différents partis politiques, regroupements de partis politiques ou pour des députés.
Si tant est que les services du Grand Conseil se mettaient à agir de la sorte - ce n'est pas leur fonction - ils devraient donc opérer un tri politique et juger les objets eux-mêmes, décider qu'ils sont «intéressants» ou pas. C'est apparemment ce qui s'est fait, puisque cette motion a été sélectionnée parce qu'elle constituait, soi-disant, un sujet de nature à intéresser les médias.
C'est un dérapage et je voudrais recevoir du Conseil d'Etat l'assurance qu'une telle pratique ne se reproduira plus.
La présidente. A qui adressez-vous votre interpellation urgente, Monsieur le député ?
M. Pierre Vanek. Je l'adresse au président du Conseil d'Etat.