Séance du
jeudi 18 septembre 1997 à
17h
53e
législature -
4e
année -
9e
session -
40e
séance
I 1989
Mme Gabrielle Maulini-Dreyfus (Ve). Dans un précédent ordre du jour, cette interpellation figurait dans le département des finances et elle y était bien placée. Ce n'est pas parce que le titre comporte le mot «handicapées» qu'elle doit se trouver à la prévoyance sociale. Il s'agit de l'emploi des personnes handicapées.
Vous savez peut-être que nous avons dans notre législation une disposition obligeant l'Etat à engager des personnes handicapées et à augmenter cette offre d'engagement en période de crise. Or nous y sommes, et actuellement on peut se poser la question - avec la pression qui existe sur les places de travail notamment pour les chômeurs, les personnes en difficulté et pour toutes sortes de stages - de savoir ce qu'il advient de cette politique de l'Etat à l'égard de l'engagement de personnes handicapées.
Après certaines informations publiées par le Centre d'intégration professionnelle, nous craignons que l'Etat ne réponde plus guère à cette obligation légale. Le Centre d'intégration professionnelle est une structure mise en place par l'AI et subventionnée par l'OFAS, mais dont l'Etat est partenaire. Cette structure s'occupe de personnes handicapées dans des ateliers protégés et remplit aussi une mission d'orientation, d'évaluation et de bilan pour ces personnes à l'égard de l'AI, ainsi qu'une mission de formation.
Suite à ces orientations et à ces formations, elle cherche des stages et des places pour ces personnes. Or elle fait observer dans son bulletin qu'elle trouve relativement plus facilement des débouchés chez les privés pour les stagiaires et les personnes à la recherche d'un emploi qu'à l'Etat.
Or l'Etat est engagé dans cette structure d'intégration professionnelle. S'il est engagé dans cette mission donnée à cette structure - à savoir de réintégrer ces personnes - il doit, à l'autre bout, prendre la responsabilité de participer à cette intégration. Je pense qu'il est difficile de faire le compte des personnes qui auraient été engagées sous ce label, si j'ose dire. Par contre, le Conseil d'Etat peut dire si cette politique existe, en quoi elle consiste et ce que le Centre d'intégration professionnelle en pense à l'heure actuelle.
M. Olivier Vodoz, conseiller d'Etat. Je remercie l'interpellatrice pour ses questions concernant un domaine effectivement sensible. Je répondrai d'une manière plus détaillée, car je pense qu'il s'agit davantage de politique de l'emploi à l'Etat de Genève que d'une question relative au DASS, tout en consultant les différents offices du personnel.
Nous comptons dans notre service, et nous nous en réjouissons, un certain nombre de personnes handicapées. L'effort de l'Etat dans ce domaine ne s'est pas relâché. Récemment, dans un service de la chancellerie, après avoir reçu moi-même une personne handicapée, j'ai proposé son engagement après certains tests.
Il est évident qu'il n'y a aucune politique discriminatoire par rapport au handicap si la personne peut réaliser le travail. Je vais regrouper certains éléments - probablement pas pour la prochaine séance - et il sera répondu ultérieurement à cette problématique.