Séance du
jeudi 26 juin 1997 à
17h
53e
législature -
4e
année -
8e
session -
33e
séance
IU 363
M. Luc Gilly (AdG). Mon interpellation urgente s'adresse à MM. les conseillers d'Etat Jean-Philippe Maitre pour l'économie, Claude Haegi pour la protection civile et Philippe Joye pour la construction.
Messieurs les conseillers d'Etat, il se passe des choses bien curieuses dans la commune de Cologny. En effet, des Colognotes m'ont signalé le fait suivant concernant le bâtiment du World Economic Forum :
Celui-ci, ayant déjà reçu des faveurs non négligeables du canton, vient de recevoir un cadeau supplémentaire, voté par le Conseil municipal de Cologny par 14 voix contre une...
Je m'explique :
Un abri de protection civile va être construit sous le bâtiment du World Economic Forum pour la somme de 1,2 million, aux frais de la commune bien entendu.
Une voix. Quelle horreur !
M. Luc Gilly. Oui, quelle horreur !
Mais cet abri de protection civile va servir dans les faits de garage pour trente voitures privées. C'est là que le bât blesse... Ne trouvez-vous pas ?
Cet abri de protection civile est paraît-il prévu pour accueillir six à sept cents personnes. Ce genre de construction n'est pourtant plus obligatoire. Je rappelle aussi que Cologny est dans un secteur de villas où pratiquement chaque maison possède déjà son propre abri et je suppose que les rares immeubles de Cologny possèdent également leurs abris. Connaissant toutes les concessions généreusement accordées à cette organisation, le World Economic Forum, voici mes questions :
1) Faut-il construire un garage privé de 1,2 million avec les deniers publics en le faisant passer sous la rubrique financière : protection civile ?
2) Si c'est vraiment un abri de protection civile, est-il nécessaire de prévoir six à sept cents places de plus dans cette commune ? Qui en aura vraiment besoin vu le nombre de villas déjà équipées ?
3) Dans le cadre de la restructuration de la protection civile du canton de Genève, doit-on encore construire ce type d'abri à l'utilité plus que douteuse ? Où sont donc les menaces ? (L'orateur est interpellé par M. Vaucher.) Monsieur Vaucher, dites-moi où et quelles sont les menaces ?
La présidente. Monsieur Vaucher, c'est une interpellation urgente !
M. Luc Gilly. Monsieur Vaucher, je vous prierai de me laisser parler lorsque je m'exprime ! C'est toujours la même chose, et cela suffit !
La présidente. Alors, il ne faut pas lui répondre !
M. Luc Gilly. Enfin, quatrième question, où est la magouille dans toute cette affaire ?