Séance du
vendredi 13 juin 1997 à
17h
53e
législature -
4e
année -
7e
session -
30e
séance
I 1985
M. Chaïm Nissim (Ve). En février 1996, j'ai été triste en apprenant l'incendie de Verbois; triste en raison des 100 millions de dégâts, mais surtout triste pour la perte de 100 mégawatts de puissance renouvelable propre. J'ai personnellement ressenti très fort la perte de toute cette énergie propre.
Mais ma tristesse s'est transformée en énervement, lorsque j'ai rencontré une personne - je ne la nommerai pas - qui est responsable des Services industriels...
Une voix. Le nom !
M. Chaïm Nissim. Il m'a montré des plans et des schémas. D'après ses dires, si le poste de télécommande de la rue du Stand avait été construit et conçu selon les règles de l'art, il aurait inclus un voyant pour indiquer si le disjoncteur de Verbois était ouvert ou non. Sachant que le disjoncteur était resté bloqué, la personne concernée aurait ainsi évité de fermer les vannes.
Cela m'a énervé, car pour moi cela relève d'une responsabilité humaine. Cet incendie n'était pas inévitable, il est dû à une faute de conception.
Dès lors, Monsieur Joye, je veux vous poser trois questions précises :
1) Est-il vrai que ce poste de télécommande ne possédait pas un tel voyant permettant à un opérateur de connaître l'état du disjoncteur ?
2) Si ce voyant avait existé, l'incendie aurait-il pu être évité ?
Une voix. Trois !
M. Chaïm Nissim. Je laisse tomber la troisième question pour l'instant, mais j'ai une question subsidiaire à vous poser, Monsieur Joye.
En raison de la technicité de ce sujet et parce que ce n'est pas forcément simple pour vous d'obtenir ces informations, je vous suggère de lancer un simple coup de téléphone à M. Fatio pour obtenir un rendez-vous avec moi, au poste de la rue du Stand. J'examinerai par moi-même la chose avec l'aide d'une personne apte à manipuler cet appareil. Je verrai bien si ce voyant existe ou non et si l'incendie aurait pu être évité. Au lieu de répondre à mes questions, je vous propose donc de m'obtenir ce rendez-vous.
M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. Je ne peux accorder de crédit à des déclarations faites par des personnes anonymes. Mais je vais tout de même tâcher d'obtenir ces renseignements.
De prime abord, il me semble que la conception du central de la rue du Stand est excellente. Je n'ai en tout cas jamais entendu de plainte à ce sujet, mais je répondrai à vos questions après m'être renseigné par la voie officielle auprès de M. Fatio.
La réponse du Conseil d'Etat à cette interpellation figurera à l'ordre du jour d'une prochaine séance.