Séance du
vendredi 13 juin 1997 à
17h
53e
législature -
4e
année -
7e
session -
30e
séance
IU 355
M. Claude Haegi, conseiller d'Etat. A la première question posée par M. Schneider concernant l'amélioration de la qualité de l'air à Genève... (M. Max Schneider arrive dans la salle du parlement.) Ah, le voilà qui arrive, un peu essoufflé, certes, mais présent, ce qui est l'essentiel !
M. Schneider s'inquiétait que les chiffres fournis représentent des moyennes et qu'ils puissent, de la sorte, être interprétés. Les données contenues dans le rapport 1996 sur les mesures de la qualité de l'air à Genève, rapport qui a d'ailleurs été adressé au Grand Conseil mercredi 11 juin, répondent, en fait, à l'interpellation de M. Schneider. Dans ce rapport, trois tableaux indiquent l'évolution de la teneur en dioxyde d'azote mesurée par les trois stations représentatives de l'espace urbain, à savoir : l'Ile, Sainte-Clotilde et Wilson, et confirment que la pollution a encore baissé ces dernières années.
Le premier, intitulé «Dioxyde d'azote : nombre de dépassements annuels de la valeur limite journalière», montre sans ambiguïté une diminution importante des dépassements lors des six dernières années.
Le second intitulé «Dioxyde d'azote : moyenne mensuelle», et le troisième, «Dioxyde d'azote : nombre de dépassements mensuels de la valeur limite journalière», se limitent à l'analyse de l'indicateur pendant les mois d'hiver, de décembre 1993 à mars 1996. Ces deux derniers tableaux indiquent que depuis ces trois dernières années nous enregistrons, pendant la période hivernale, une stabilisation de la moyenne mensuelle de la teneur en dioxyde d'azote, avec, cependant, une diminution du nombre d'événements pour lesquels la valeur limite est dépassée. Cette évolution notable de l'amélioration de la qualité de l'air devra être confirmée par l'étude des indicateurs pendant les prochaines années.
Voilà, Monsieur Schneider, ma réponse à votre première question. Je comprends bien que vous n'ayez pas encore eu le temps de lire le rapport mais vous avez tout de même pris le temps de lire la «Tribune de Genève». Elle est certes intéressante - elle peut l'être - mais, dans le cas particulier, c'est en lisant le rapport que vous auriez pu trouver les réponses à vos questions. Il m'est agréable de souligner que l'amélioration est encore plus importante que vous ne l'imaginiez !
Je réponds comme suit à votre deuxième question concernant le Nant-de-Châtillon. Dans le cadre de la restructuration des déchets à Genève, plusieurs commissions ont été mises en place, notamment la commission globale des déchets et sa sous-commission de valorisation des déchets organiques. Cette dernière est composée de représentants de communes et groupements qui ont des projets d'installation, de membres de l'administration cantonale et de la Ville de Genève, de la Chambre genevoise d'agriculture ainsi que d'un représentant des milieux de la protection de la nature. Le but est d'établir un concept global de gestion des déchets organiques du canton.
Cette commission doit rendre le concept précité pour le mois de juin de cette année. Pour ce faire, elle s'était assuré le concours d'un collaborateur externe, malheureusement appelé rapidement à une autre fonction importante. Il a donc dû cesser soudainement son activité, ce qui a entraîné un retard de quelques mois dans les travaux de la commission.
Un mandataire a repris le dossier au début juin; il fournit l'appui scientifique et logistique à la commission, qui entend publier son rapport pour fin octobre malgré les problèmes auxquels je viens de faire allusion. Nous répondrons donc aux motions 912-A et 1050 que vous avez déposées.
La technique de méthanisation est également examinée dans ce rapport. Pour ma part, j'ai reçu des entreprises privées qui ont présenté des projets de méthanisation, cela m'a conduit à annoncer un chiffre de référence de l'ordre de 10 à 12 millions pour l'installation que nous pourrions mettre en place au Nant-de-Châtillon.
Ainsi, vu les odeurs pestilentielles de l'installation du Nant-de-Châtillon, je proposerai, lors d'une prochaine séance du Conseil d'Etat, d'entreprendre des négociations avec des partenaires privés pour réaliser la méthanisation sur ce site. Si ces négociations n'aboutissaient pas, alors nous examinerons un projet de loi pour demander un crédit d'investissement. Mais, dans cette affaire, j'ai l'impression que nous pourrions nous diriger vers un partenariat entre l'Etat et des entreprises spécialisées dans ce domaine.
Voilà, Monsieur le député. Je crois que nous pouvons aller de l'avant dans le dossier du Nant-de-Châtillon sans même avoir tout réglé quant au concept global. Il y a une réserve énergétique qui n'est pas à sous-estimer. Mon collègue, M. Joye, vous a dit, en commentant le rapport qu'il vous a remis, à quel point il avait le souci d'utiliser toutes les sources d'énergie dont nous disposions. Cette réserve n'est peut-être pas spectaculaire, mais elle n'est pas négligeable : non seulement elle permet d'approvisionner et de fournir l'énergie nécessaire à l'installation en question, mais, en plus, il en reste. C'est une raison supplémentaire de nous intéresser à ce projet.
Cette interpellation urgente est close.