Séance du
vendredi 21 février 1997 à
17h
53e
législature -
4e
année -
3e
session -
8e
séance
I 1980
Mme Fabienne Blanc-Kühn (S). Le contenu de l'interpellation que j'avais communiquée le mois dernier au département de l'économie publique a changé. Par contre, le titre demeure : «Quel futur pour les travailleuses et les travailleurs de la SIP ?». (Brouhaha.)
La présidente. Je ne vais tout de même pas suspendre la séance, un peu de calme ! (Exclamations.)
Mme Fabienne Blanc-Kühn. Les PDC sont en goguette !
La présidente. Oui, mais j'en suis capable, faites attention ! Un peu de silence, c'est presque fini ! Allons-y !
Mme Fabienne Blanc-Kühn. Nous pouvons admettre que la question du poids de la dette sur l'immeuble de Satigny est provisoirement réglée, suite aux interventions des établissements bancaires. Reste encore la question du projet industriel de la SIP qui repose actuellement sur un investissement de 3 millions; 2 millions par les repreneurs, 1 million par les grandes banques.
Cette somme peut être considérée comme faible pour une entreprise endettée qui réalisait auparavant une moyenne de 30 millions de chiffre d'affaires annuel. (Brouhaha, la députée interrompt son discours.) Soit vous mettez votre pyjama soit vous sortez votre oreiller ! Moi aussi, j'aimerais aller me coucher !
La présidente. Moi aussi !
Des voix. Et nous ! Et nous ! Et nous !
Mme Fabienne Blanc-Kühn. La SIP est convalescente, aussi il serait utile que l'Etat ouvre l'oeil, et le bon, pour surveiller cette convalescence. Suite aux décisions que nous avons prises, hier, concernant le projet de loi touchant les petites et moyennes entreprises, le Conseil d'Etat devrait envisager une aide financière pour alléger la charge des intérêts dont la SIP doit s'acquitter sur sa dette hypothécaire.
L'article 3 de la nouvelle loi que nous avons votée, tant sur le plan du cautionnement que de la contribution au service de l'intérêt, prévoit des mesures qui pourraient être utiles à cette entreprise.
J'aimerais connaître l'avis du Conseil d'Etat sur ce point bien précis.
M. Jean-Philippe Maitre, président du Conseil d'Etat. Vous avez, Madame, évoqué le problème du financement hypothécaire qui est effectivement résolu, et on espère que cela va durer. Ce n'est pas à la suite de l'intervention des banques, mais de l'intervention de votre serviteur auprès des banques qu'il a été résolu; et, en particulier, grâce au concours final de la Banque cantonale.
Les propos au sujet de la Banque cantonale révèlent des amnésies subites. On a oublié qu'en réalité elle avait apporté in fine un financement ayant permis de boucler le financement hypothécaire.
Vous avez évoqué la question des 3 millions de fonds propres amenés par le financement des deux repreneurs, cela peut paraître faible. Certains ont évoqué de manière polémique les gestions antérieures. Mais les repreneurs, dans le cadre de l'analyse extrêmement poussée qu'ils ont faite de l'entreprise, ont constaté d'importantes réserves latentes qui pourraient être valorisées et devenir effectivement des fonds propres.
Les possibilités offertes par ce projet de loi que votre parlement a enfin voté peuvent s'appliquer à la SIP.
La présidente. Madame Fabienne Blanc-Kühn, entendez-vous répliquer ?
Mme Fabienne Blanc-Kühn (S). Je répliquerai ultérieurement, Madame la présidente, merci.
La réplique de Mme Fabienne Blanc-Kühn à cette interpellation figurera à l'ordre du jour d'une prochaine session.