Séance du
vendredi 24 janvier 1997 à
17h
53e
législature -
4e
année -
2e
session -
4e
séance
I 1974
Mme Alexandra Gobet (S). Les parcelles dont je vais parler sont situées au coeur du Mervelet. Vous savez desquelles il s'agit, Monsieur Joye. (Brouhaha. La présidente exige le silence.)
A la fin de l'année 1994, le Conseil administratif de la Ville de Genève a proposé à son parlement de les acquérir pour 4,4 millions, afin d'y construire une école.
Une somme de 4,275 millions figurait dans l'expertise d'un architecte libéral. (Exclamations.) Si, si ! L'office financier du logement avait réduit cette valeur à 4,2 millions. Offert au marché privé par le secteur immobilier de la place, le prix de vente s'élevait à 3,96 millions. La commission de l'intermédiaire de 10% étant comprise dans le prix de vente, on parvenait à la somme de 3,5 millions pour l'hoirie.
En 1995, M. Joye a déclaré à la commission d'aménagement de la Ville de Genève que l'Etat, ayant acquis et réservé de nombreux autres terrains à cet endroit, n'était pas intéressé par ces parcelles.
Le 9 mai 1995, le Conseil municipal de la Ville de Genève a renvoyé cette proposition d'acquisition à son expéditeur en raison, d'une part, de l'existence d'un référendum contre le développement du Mervelet et, d'autre part, du prix proposé par le Conseil administratif.
Pourtant, ces parcelles apparaissent de nouveau en 1996 dans un document de planification scolaire de la Ville de Genève. Propriété de l'Etat, elles demeurent destinées à une école primaire. Le référendum n'étant pas encore voté, c'est certainement pour un autre motif que cet achat de l'Etat est devenu prioritaire !
Je vous demande donc, Monsieur Joye, si c'est pour dépanner l'hoirie Amrein ou la Ville de Genève que vous avez procédé à l'achat refusé par le Conseil municipal. Quel en est le prix et quel est l'intérêt prépondérant de l'Etat pour inscrire l'achat de ces parcelles au budget d'investissement en ces temps de disette budgétaire ?
Le Conseil d'Etat a-t-il pour mission d'assister le Conseil administratif de la Ville, afin de contourner le choix de son parlement, ou a-t-il d'autres objectifs qui, pour l'instant, nous échappent ?
M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. Que Mme Gobet se rassure ! Nous n'avons pas changé d'opinion pour contourner les décisions du législatif de la Ville, que nous respectons trop; il y a d'autres raisons que j'exposerai ultérieurement. (Rires.)
Cette interpellation est close.