Séance du
vendredi 24 janvier 1997 à
17h
53e
législature -
4e
année -
2e
session -
3e
séance
IU 283
M. Olivier Vodoz, conseiller d'Etat. M. Pierre Vanek m'a interpellé à propos d'une circulaire que son fils, comme bien d'autres dans cette République âgés de 17 et 19 ans, a reçue, s'agissant d'une information sur les cours de jeunes tireurs.
C'est une obligation de nature fédérale qui se trouve précisément dans la loi fédérale sur l'armée et l'administration militaire qui prévoit, en son article 64 : «La Confédération soutient les associations et les sociétés qui organisent la formation prémilitaire. Le Département militaire fédéral peut organiser des cours de formation prémilitaire et la participation à ces cours est volontaire. L'incorporation dans certaines armes et dans certaines fonctions peut dépendre de la réussite d'un tel cours.» Par conséquent, la Société cantonale de tir, ici à Genève comme partout en Suisse, adresse aux jeunes gens et aux jeunes filles de nationalité suisse, âgés de 17 à 19 ans, l'information sur ces cours de jeunes tireurs. De manière très précise - c'est typique de la Confédération - une ordonnance sur le tir hors service et sur l'instruction prémilitaire au tir prévoit même la franchise postale de la Confédération à laquelle faisait allusion M. le député Vanek. Les frais sont donc pris en charge par la Confédération, conformément à cette ordonnance.
Mesdames et Messieurs les députés, j'aimerais vous dire encore ce qui suit : comme vous le savez sans doute, le tir est le sport le plus pratiqué en Suisse. A Genève, en 1996, à la suite de cette information et comme il y en a chaque année, ce sont trois cent quinze jeunes tireurs - dont soixante-dix jeunes filles - qui ont été formés à la pratique de ce sport. Vous savez que la Suisse s'est illustrée dans cette discipline tant aux Jeux olympiques «juniors» que «seniors», depuis fort longtemps. La pratique de ce sport est donc encouragée par la Confédération dans le cadre des organisations prémilitaires, et c'est la raison pour laquelle la Société cantonale de tir, à l'initiative de l'ensemble des sociétés de tir du canton, comme partout en Suisse, a lancé cette information tout à fait légalement et pour répondre à nos obligations.
Voilà, Mesdames et Messieurs les députés, ce que je voulais vous dire. Des adolescents, plus tard des adultes, s'adonnent à ce sport qui est le plus pratiqué en Suisse. Il n'y a donc aucune raison que je prenne des mesures, si tant est que j'en ai la compétence, pour supprimer ce qui se fait partout et qui peut contribuer non pas à la formation guerrière mais à la pratique d'un sport d'élite.
Cette interpellation urgente est close.