Séance du
vendredi 13 décembre 1996 à
17h
53e
législature -
4e
année -
1re
session -
53e
séance
IU 249
M. Claude Haegi, conseiller d'Etat. M. le député Gilly a été sensibilisé par un rouleau compresseur écrasant trente mille berlingots d'eau stockés depuis un certain temps, en prévision d'une catastrophe dans notre région.
Il pensait que ces berlingots auraient été utiles aux gens manquant cruellement d'eau.
Sur le principe, Monsieur le député, je comprends votre réaction, mais il se trouve que cette eau, contrôlée par les Services industriels, était arrivée à date de péremption. Ce qui n'est pas correct pour nous, en matière de consommation, ne saurait l'être pour d'autres. Je précise qu'après avoir réorganisé la protection civile nous ne refaisons plus les mêmes stocks.
Il faut relever surtout que nous avons d'autres moyens de produire de l'eau dans les pays concernés. Je vois que vous vous agitez sur votre siège et hochez du bonnet, mais je vous assure que nos nouveaux équipements permettent de garantir cet approvisionnement en eau potable. Ils nous évitent des envois de berlingots d'eau courante à partir de la Suisse, ce qui n'est pas la meilleure solution dès lors que d'autres, plus efficaces et moins onéreuses, ont été trouvées.
Monsieur le député, vous demandez si, d'une manière générale, nous faisons un bon usage des stocks de la protection civile. Je sais que vous posez cette question avec objectivité, parce que connaissant votre attachement à cette institution, votre désir de la soutenir et d'intervenir en sa faveur... C'est donc avec plaisir que je vous signale que tous les stocks, notamment de médicaments, et ce dans les délais permettant d'en faire usage, ont été employés dans le sens que vous souhaitez et que vous nous suggérez de suivre.
La protection civile genevoise a vécu une profonde réforme. Elle a été considérée comme exemplaire au niveau de la Confédération qui s'en est, aujourd'hui, largement inspirée. En matière de protection civile, nous avons le souci de faire le meilleur usage possible de ce que nous possédons et d'intervenir dans d'autres cantons ou à l'étranger, selon les circonstances. C'est pour cela que nous collaborons étroitement avec le Corps suisse en cas de catastrophe, afin de nous préparer à fournir des appuis ponctuels.
Dans cet esprit, d'autres interventions sont prévues. C'est dire, Monsieur le député, qu'il n'y a pas eu de gaspillage. Ce qui a été fait n'était pas aussi stupide que vous le pensiez, mais les interventions que vous appelez de vos voeux se font, elles, d'une manière différente.
Cette interpellation urgente est close.