Séance du
vendredi 13 décembre 1996 à
17h
53e
législature -
4e
année -
1re
session -
53e
séance
IU 254
M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. J'ai déjà eu l'occasion d'exposer devant ce parlement les raisons pour lesquelles j'ai organisé des séminaires à l'intention du personnel d'encadrement de mon département.
En effet, MM. Spielmann et Vanek m'avaient posé des questions analogues à l'occasion d'une motion sur laquelle je m'étais déterminé, en date du 10 novembre 1995. Mme Strubin pourra lire ma déclaration dans le Mémorial.
Je réponds néanmoins volontiers à ses questions :
1. Combien de personnes ont-elles été invitées par M. Joye à Crans-Montana ? Le nombre de participants, et non d'invités, a été de septante-cinq.
2. Est-il exact qu'elles ont séjourné à l'Hôtel du Golf, à Crans-Montana ? Le séminaire d'encadrement a été organisé à l'Hôtel du Golf, sans «e», comme indiqué par erreur dans l'interpellation. Il s'agit d'un bon hôtel qui, fermé à l'époque, a rouvert à cette occasion, en accordant des conditions exceptionnellement favorables.
3. Combien cette sortie de cadres, salaires des collaborateurs concernés compris pour cette période de congé forcé, a-t-elle coûté à l'Etat ? Le coût total de ce séminaire est de 33 091 F. J'estime n'avoir pas à répondre à la question saugrenue touchant aux salaires des participants, d'autant plus qu'il ne s'agissait pas d'une course d'école ni d'une croisière lacustre, mais d'un séminaire de formation. Quand nous savons l'importance de la formation continue, je m'étonne que l'on fasse référence aux salaires des participants qui, durant le séminaire, ont dû assumer le travail qui est le leur quand bien même ils ont été éloignés de leur poste durant deux jours. Contrairement au contenu du tract de l'Alliance de gauche, lancé à l'occasion de la campagne précédant les dernières votations fédérales, ce séminaire n'a pas coûté 200 000 F et n'a pas duré trente jours ! Mais l'Alliance de gauche a l'habitude d'ajouter des zéros !
4. Est-il exact que les collaborateurs ayant refusé d'honorer cette invitation ont dû s'en expliquer, par écrit, à M. Joye ? Un seul collaborateur a décliné cette invitation. C'est un ami que j'apprécie beaucoup. Le directeur en charge de l'organisation du séminaire lui a demandé de motiver son refus par écrit, ce que je regrette. J'en ai, du reste, parlé à l'intéressé, et le respect que je lui porte n'a pas changé.
5. Le Conseil d'Etat peut-il indiquer quelles sont les autres sorties de cadres qui ont été organisées depuis le début de la législature ? Quels en ont été les coûts et les destinations ? Ces questions ont déjà reçu des réponses partielles. Je rappelle que trois séminaires, et non pas trois sorties, se sont tenus au début de la législature. Des visites ont été organisées pour l'ensemble du personnel, les retraités et les familles. Deux cent cinquante personnes ont pu, ainsi, visiter l'exposition de la Fondation Reinhardt au musée Rath, quatre cent cinquante personnes ont été passionnées par la découverte du CERN, quatre-vingts personnes se sont rendues au Tribunal fédéral, un samedi matin, où elles ont été reçues et amplement informées par le juge fédéral, M. Alain Wurzburger. J'ai participé, bien entendu, à ces trois manifestations. Enfin, le comité du département, regroupant douze personnes, tient séance au vert, deux fois l'an, pour traiter d'affaires importantes concernant le département : à la Maison des Bois, à Jussy; à la salle de conférence des véliplanchistes, à Genève-Plage, ainsi que dans des mairies qui ont aimablement prêté des locaux à cet effet.
6. Quels sont les autres départements qui organisent des sorties de cadres hors du canton ? Je laisse à mes collègues le soin de répondre pour autant qu'ils le désirent, car je me contente de balayer devant ma porte !
Cette interpellation urgente est close.