Séance du
jeudi 12 décembre 1996 à
17h
53e
législature -
4e
année -
1re
session -
51e
séance
IU 277
Mme Elisabeth Häusermann (R). Mon interpellation urgente s'adresse au président du département de l'intérieur, de l'environnement et des affaires régionales, puisque le centre de Lullier est placé sous son autorité.
Le chef de ce département préside la commission consultative qui doit préaviser sur les questions, notamment celle de l'organisation du centre et de l'enseignement.
Dans mon intervention, lors du budget, je vous ai rendu attentif au fait que, contrairement à l'article 127 du règlement de l'école de fleuristes de Lullier, il ne semble presque pas possible de se présenter aux examens de maturité professionnelle à l'issue des quatre ans d'études, sinon à force de nombreuses heures de rattrapage, comme cela a été le cas, cet été, pour quatre élèves de l'école d'horticulture.
C'est en tout cas ce qui a été annoncé par la direction de Lullier le 8 novembre dernier, lors d'une réunion de parents d'élèves des quatre volées de cette filière de fleuristes. En avait-elle informé le département ?
Intimidation des élèves, consternation des parents, démotivation générale... Monsieur le conseiller d'Etat, on n'a pas le droit de changer les règles du jeu en cours de route !
L'article 135 du règlement stipule que les maîtres doivent développer chez leurs élèves l'esprit de collaboration, d'entraide et de solidarité, ainsi que le sens des responsabilités. Cet article ne se réfère-t-il qu'aux élèves ? Ne devrait-ce pas être réciproque ? La responsabilité de l'école serait de tenir ses engagements. Les parents vous ont d'ailleurs adressé, le 3 décembre, un courrier allant dans ce sens.
Il est vrai que la cinquantaine d'élèves de l'école de fleuristes s'y sont inscrits en se basant essentiellement sur des prospectus sur papier glacé ou sur des articles fort élogieux et prometteurs publiés dans la presse professionnelle.
Permettez-moi, dans ce parlement, d'être leur porte-parole et celui des professionnels de la branche, réunis dans l'Association suisse des fleuristes.
Ces derniers s'étonnent de n'avoir jamais vu écrit un programme d'études sur quatre ans.
Existe-t-il ? Pourquoi n'utilise-t-on pas les manuels spécialisés de la branche ?
Pourrait-on prévoir une planification annuelle pour inviter des experts ayant une relation directe avec les réalités du terrain ?
Le président du département connaît-il l'offre de l'Association suisse des fleuristes de prendre en charge une partie des frais des experts censés venir enseigner en complément des cours donnés à Lullier ?
Beaucoup d'autres questions sont à résoudre.
Un dialogue constructif entre tous les partenaires - l'OFIAMT, l'office d'orientation de formation professionnelle, l'Association suisse des fleuristes, l'Etat de Genève - devrait permettre, dans les plus brefs délais, de trouver des solutions adéquates aux différents problèmes posés. Je pense, entre autres, à une collaboration étroite entre le DIP et le DIER, pour des branches comme la physique et la chimie, par exemple.
En tout premier lieu, il est impératif de trouver une solution pour que les élèves, actuellement en quatrième année, puissent se présenter aux examens de maturité professionnelle, par exemple lors d'une session extraordinaire en septembre.
Il en va de la bonne réputation de cette école unique en Suisse.
La présidente. Madame Häusermann, vous avez épuisé votre temps de parole !
Mme Elisabeth Häusermann. Il est important de tenir ses promesses envers tous ces jeunes qui se sont engagés dans des études plus longues avec un but précis. Ne cassons pas leurs projets ! Je vous prie de tout mettre en oeuvre pour «sauver les meubles» et vous en remercie.