Séance du
vendredi 13 septembre 1996 à
17h
53e
législature -
3e
année -
10e
session -
35e
séance
M 1068
LE GRAND CONSEIL,
vu l'incendie du Buffet de la Gare des Eaux-Vives faisant partie de notre patrimoine bâti;
vu la perte importante provoquée par ce sinistre survenant au moment du centenaire de l'Exposition nationale de 1896 à Genève pour laquelle ce bâtiment avait été réalisé;
vu la nécessité de reconstruire un bâtiment sur place en harmonie avec la gare des Eaux-Vives;
invite le Conseil d'Etat
à recueillir tous les documents (plans, photos, archives, etc.) relatifs à cet ancien bâtiment de l'Exposition nationale de 1896;
à examiner s'il ne serait pas envisageable de reconstruire ledit bâtiment tel qu'il était, ce qui serait un moyen de marquer le centenaire de cette Exposition nationale.
EXPOSÉ DES MOTIFS
C'est avec une infinie tristesse que les personnes attachées à notre patrimoine bâti ont appris l'incendie qui a détruit le célèbre Buffet de la Gare des Eaux-Vives. Ce bâtiment non seulement constituait un témoignage de l'Exposition nationale de 1896 tenue à Genève et à l'origine de son transfert de la plaine de Plainpalais à la gare des Eaux-Vives, mais encore s'inscrivait dans le développement contemporain du quartier des Eaux-Vives, lequel s'inspire directement du style suisse qui s'est développé à l'époque de l'Exposition nationale et dont les immeubles formant l'ensemble bâti de grande qualité bordant l'avenue de la Gare-des-Eaux-Vives constitue un élément marquant. Cet ensemble est complété par d'autres bâtiments marquants de l'époque construits dans le style suisse dans ce secteur de la ville, tels que l'ancienne mairie des Eaux-Vives.
C'est dire que l'incendie de ce bâtiment qui était en parfaite harmonie avec cet ensemble bâti constitue une perte qui ne peut que nous interpeller sur ses conséquences et les mesures qui peuvent être envisagées.
Tout d'abord, il paraît indispensable de rassembler tous les documents existants relatifs à ce bâtiment historique, qui, de plus, a été un haut lieu de la résistance durant la dernière guerre mondiale. Il s'agirait également d'examiner dans quelle mesure ce bâtiment ne pourrait pas être reconstruit dans la mesure où des plans existeraient et que des relevés pourraient être effectués avant de procéder à l'évacuation des matériaux dont certains éléments de décor sont peut-être récupérables. Des dossiers de photos doivent également exister. De telles reconstitutions ont été faites en d'autres lieux à la suite d'incendie de ce type, sans parler de bâtiments reconstruits après des bombardements.
S'agissant d'un bâtiment qui avait été construit en matériaux légers, sa reconstruction ne devrait pas être onéreuse et son coût serait peut-être couvert par l'indemnité de l'assurance-incendie. S'agissant d'un bâtiment construit sur un terrain propriété de l'Etat et dont ce dernier était donc propriétaire, le Conseil d'Etat est bien placé pour intervenir, ce d'autant plus qu'il n'est pas pensable de laisser ce terrain en friche, vu sa situation. L'Etat devra donc de toute manière reconstruire un bâtiment qui devra être en harmonie avec le site et le petit bâtiment jouxtant la gare, dont les façades ont été bien restaurées. La solution de la reconstitution paraît parfaitement envisageable, ce d'autant plus que le restaurant garantit une rentabilité pour un tel bâtiment.
Nous espérons, Mesdames et Messieurs les députés, que cette motion recevra un bon accueil de votre part.
Débat
M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. Je désire vous apporter des éclaircissements qui vous permettront de corriger certaines déclarations que vous auriez envie de faire.
Pour faire suite à l'incendie du bâtiment du buffet de la gare des Eaux-Vives, les précisions suivantes sont nécessaires. D'après les documents en notre possession, un bail a été conclu le 6 mars 1913 entre la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et de Paris à la Méditerranée, d'une part, et la Société anonyme de la Brasserie de Saint-Jean, d'autre part. Cette location portait sur un emplacement de terrain affecté à l'installation du buffet de la gare des Eaux-Vives. Le montant de cette location était de 640 F par an dont on ignore s'il s'agit de francs français ou suisses.
En janvier 1973, la brasserie Feldschlossen s'est substituée à la brasserie de Saint-Jean. L'avenant au bail précise, en outre, que M. Charles Landolt était sous-locataire du buffet de la gare des Eaux-Vives.
Depuis le 1er janvier 1994, les services de la gérance du DTPE ont repris l'intégralité de la gestion des terrains comprenant la gare des Eaux-Vives, précédemment confiés à la SNCF. Un bail à loyer a été établi avec M. Yves Landolt dont la prise d'effet a été fixée au 1er janvier 1994 et se terminera le 30 juin 1996. Il est renouvelable d'année en année et porte uniquement sur la location d'une partie de la parcelle d'une surface de 168 m2, propriété de l'Etat de Genève. Le loyer annuel est de 1 764 F. Ce bail précise que le bâtiment cadastré est propriété du locataire, M. Yves Landolt, depuis 1976, et non pas du DTPE et de l'Etat.
En ce qui concerne la motion 1068, il convient de corriger l'alinéa 4 de l'exposé des motifs, car il est erroné de prétendre que le bâtiment incendié était propriété de l'Etat de Genève. Par conséquent, il est tout aussi inexact de soutenir que l'Etat de Genève devra, de toute manière, reconstruire un bâtiment en harmonie avec le site pour la bonne raison qu'il n'en est pas le propriétaire.
Le bureau d'architectes, Carlo Steffen et Gérald Berlie, a été mandaté par M. Yves Landolt pour reconstruire ce pavillon dans les meilleurs délais, afin qu'il puisse reprendre l'exploitation du restaurant. Le propriétaire souhaite faire une reconstruction, dans le respect du site, d'un bâtiment de style pavillonnaire en bois du même volume que l'ancien. Cependant, il ne veut pas réaliser un pastiche.
De plus, le coût de la reconstruction ne devrait pas dépasser le montant alloué par l'assurance-incendie, environ 400 000 F. A notre connaissance, M. Landolt n'est peut-être pas en mesure d'honorer ce type d'engagement aujourd'hui. Il aurait même récemment diminué la couverture d'assurance-incendie de ce bâtiment, afin d'en réduire la prime.
Concernant un éventuel projet de reconstruction identique au buffet de la gare des Eaux-Vives, la direction du patrimoine et des sites a procédé à une première et rapide investigation. En l'état, il paraît difficile d'envisager une telle reconstitution en l'absence de documents fiables, tels que dossiers photographiques de qualité, plans ou relevés.
Suite à ce premier examen, il ressort qu'une construction identique serait difficilement possible. Avant d'être en mesure d'examiner plus en détail une telle hypothèse, il conviendrait de consulter les différents spécialistes genevois de l'architecture de cette période, afin d'examiner la nature des documents dont on pourrait disposer. Il n'est pas exclu que des plans existent, en main du propriétaire ou dans des collections privées.
Les dégâts occasionnés par l'incendie de ce bâtiment sont en cours d'estimation. Cependant, ils ne devraient pas excéder un montant d'environ 30 000 F. Leur coût a été sensiblement réduit, grâce à l'action efficace des pompiers, dont il convient de saluer l'engagement.
Enfin, dans l'hypothèse d'un projet de reconstruction de la gare des Eaux-Vives, il y aura lieu de vérifier si l'emplacement actuel du buffet de la gare, détruit par les flammes, est compatible avec le passage de la future ligne de métro qui devrait rejoindre la ligne Eaux-Vives/Annemasse. Ce point mérite d'être étudié par les services compétents.
Mme Erica Deuber-Pauli (AdG). Je remercie le président du DTP de ce préambule qui va nuancer quelque peu mon propos.
La présente motion a été déposée dans l'émotion suscitée par l'incendie du buffet de la gare des Eaux-Vives, émotion due non seulement aux souvenirs des délicieuses cassolettes d'écrevisses consommées au printemps dernier ou à l'allure, un brin exotique, de ce bâtiment dans les années 60 quand, sur fond de PLM, il nous apportait les premiers fruits de mer à Genève mais, surtout, au fait que ce bâtiment est intimement lié à l'histoire de l'ancienne commune des Eaux-Vives, de son développement urbain autour de 1900, après l'Exposition nationale de 1896.
L'engouement suscité par l'Exposition nationale à Genève a eu des conséquences immédiates sur l'architecture des années de la fin du siècle dernier et du début de celui-ci. Patriotique et radical, le mouvement communal des Eaux-Vives en a été profondément marqué. Vous connaissez tous la mairie des Eaux-Vives, construite dans le style des grands pavillons de l'Exposition nationale de la plaine de Plainpalais, mais aussi toute cette série d'immeubles, au carrefour des Eaux-Vives, à l'avenue Pictet-de-Rochemont, et surtout tout autour de la gare, périmètre qui se voulait délibérément un quartier suisse accueillant et significatif pour les passagers français du train.
Cette architecture a été très bien conservée jusqu'à nos jours. L'année 1996 marque le centième anniversaire de l'Exposition nationale. Dans un prochain colloque, des historiens évoqueront les multiples facettes de cette manifestation qui a eu des retombées durables sur Genève.
Nous avons donc imaginé les deux invites de notre motion. D'une part, recueillir tous les documents, tels que plans, photos d'archives, relevés relatifs à cet ancien bâtiment de l'Exposition nationale qui a été transporté, comme d'autres, de la plaine de Plainpalais et du quartier de Carl-Vogt vers d'autres sites genevois, tels que celui de la gare des Eaux-Vives. C'est peut-être la raison pour laquelle, Monsieur le président du DTPE, on ne trouve pas d'archives de ce petit bâtiment dans votre département.
Il serait bon que ce bâtiment soit reconstruit de façon identique, commémorant ainsi le centième anniversaire de l'Exposition nationale. C'est un cas d'exception. Nous savions que le DTPE avait confié à l'architecte cité par M. Joye, M. Carlo Steffen et son bureau, un mandat d'étude pour la reconstruction de ce pavillon. Nous ignorions que ce travail avait été commandé au compte du propriétaire. Toutefois, je crois savoir que cette étude se fera en étroite liaison avec les services de la conservation du patrimoine et, en particulier, avec M. Pierre Bertschi, conservateur des monuments.
Nous nous sommes demandé si vous aviez fait procéder à l'enquête historique qui aurait permis de se rapprocher le plus possible des souvenirs de l'Exposition nationale. Il s'agissait d'un bâtiment en maçonnerie simple et en bois avec un socle permettant de le reconstituer dans ses formes simples. Nous jugerions particulièrement élégant de marquer le centième anniversaire de l'Exposition nationale par une telle reconstitution. Cette démarche est permise dans des cas exceptionnels, et nous jugeons que celui-ci en est un.
Monsieur le chef du département, vous avez mentionné l'importance de respecter certains messages historiques liés à des monuments. Eh bien, ce petit monument fait partie de l'histoire de la commune des Eaux-Vives, de l'histoire du chemin de fer, de l'Exposition nationale. Dans la perspective d'une reconstruction, nous désirons que l'on veille à marquer le respect de ce souvenir.
M. Jean-François Courvoisier (S). Au printemps dernier, nous avons voté une loi d'encouragement à la culture. Pour une fois, je partage l'avis de notre collègue Bernard Lescaze. Cette loi n'est actuellement qu'un cadre encore vide. Mais par ce vote nous avons tout de même exprimé notre volonté d'inciter l'Etat à sauver la culture. La culture concerne aussi la conservation de notre patrimoine architectural. Le buffet de la gare des Eaux-Vives en faisait incontestablement partie.
Lors de la dernière guerre mondiale, les Allemands ont détruit, en faisant sauter maison par maison, 90% de Varsovie. Par bonheur, un peintre du début du siècle dernier avait fait des tableaux de toutes les maisons et de tous les bâtiments de la vieille ville. Après le départ des Allemands, c'est avec enthousiasme que les habitants de Varsovie, dont beaucoup n'avaient comme seul abri qu'un toit de tôle ondulée, ont sorti ces tableaux des musées, récupéré des ruines tous les matériaux utilisables et reconstruit la vieille ville exactement comme elle était auparavant.
Ce qui a été possible en grand dans un pays ruiné par la guerre ne devrait pas poser de grands problèmes à Genève. Ce serait une grave erreur de ne pas essayer de restituer au buffet de la gare des Eaux-Vives son caractère architectural d'avant l'incendie. Dès aujourd'hui, il faut étudier les possibilités de cette reconstruction et le coût de l'opération.
Puisque M. Philippe Joye dit que nous manquons de documents concernant ce buffet, il doit être possible de lancer un appel à la population en demandant à tous ceux qui possèdent des tableaux ou des photographies du musée de la gare, de les envoyer au département des travaux publics.
Une voix. Bravo, Monsieur Courvoisier !
M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. En ce qui concerne la première invite, soit le recueil de tous les documents, j'ai fait déposer une note de la direction du patrimoine et des sites auprès de MM. les huissiers, afin qu'ils en fassent une photocopie vous permettant de visualiser tout le travail qui a été fait, à savoir : la bibliographie, le cadastre, le registre des travaux publics, une recherche de 1884 à 1997, les archives de l'Etat de Genève, le Centre d'iconographie genevoise, une exposition dans le hall du Crédit suisse à Bel-Air sur l'Exposition nationale. Ce bâtiment ne figure pas dans l'iconographie nombreuse qui est exposée. Deux collectionneurs de cartes postales ont été contactés, MM. Jean-Pierre Cuendet et Stéphane Gadella, le dépouillement du journal officiel de l'Exposition nationale, les photographies, après incendie, par Max Totelli, etc.; ni les photographies ni les gravures ne présentent cet édifice.
Nous poursuivrons nos recherches de ce côté et lancerons peut-être un appel aux gens pour leur demander s'ils ont des photos, comme je l'avais suggéré dans mon préambule.
Selon la deuxième invite, il serait bon d'examiner le fait de reconstruire ledit bâtiment de façon identique, comme moyen de marquer le centenaire de l'Exposition nationale. Mais il faut avoir l'accord du propriétaire. L'Etat n'a pas mandaté les architectes, MM. Steffen et Berlie, même si, comme cela se fait souvent, la direction des patrimoines et des sites donne quelques noms d'architectes susceptibles de pouvoir faire ce travail.
Ensuite, le crédit de 400 000 F, fixé par le propriétaire pour la reconstruction, est extrêmement bas. Toutefois, si vous tenez absolument à garder cet objet, je suis prêt à présenter un projet de loi en vous disant sur la base de plans, ce que coûterait à l'Etat la contribution supplémentaire qu'il devrait fournir à la reconstruction, pour autant que le propriétaire actuel du terrain soit en mesure de financer le principal. Mais cette somme ne peut pas être prise au pied levé dans les crédits du département des travaux publics. J'avais demandé 10 millions pour l'aide à la conservation des monuments, j'en ai obtenu un, ce qui n'est déjà pas mal. Mais il incombe au Grand Conseil dans sa sagesse de dire si, pour cet objet, il veut ou non investir un montant. Après, Inch Allah !
M. Christian Grobet (AdG). D'abord, il faut remercier M. Joye d'avoir demandé aux services intéressés de procéder à cette recherche. Effectivement, on pouvait craindre de ne pas retrouver les plans d'un bâtiment destiné à être provisoire.
Cependant, un architecte, pour autant qu'il le veuille, pourrait indiscutablement reconstituer ce bâtiment de façon identique sur la base de photos. Nous avons appris que ce bâtiment appartenait à l'exploitant, mais le terrain est bel et bien la propriété de l'Etat. M. Landolt n'est pas propriétaire du terrain. D'après les explications données, ce dernier n'est même pas au bénéfice d'un droit de superficie qui, en l'occurrence, constitue un droit réel. Il loue le terrain. Sur le plan juridique, il est évident que le propriétaire du fonds, en l'occurrence l'Etat, fixe les conditions et non pas le locataire.
Vous tenez donc le couteau par le manche, pour reprendre votre expression, Monsieur Joye. Vous pouvez donc imposer vos conditions au locataire, soit exiger la reconstruction identique de ce bâtiment. Si celui-ci n'est pas d'accord, alors que l'Etat se substitue ! Le fait que l'exploitant soit propriétaire du bâtiment ne change pas la situation.
Nous sommes bien conscients du problème financier que vous avez évoqué. A cet égard, il y a plusieurs réponses. D'abord, ce cas me fait penser à l'exemple de la restauration des magnifiques serres de l'ancienne propriété du baron de Rothschild à Pregny. En effet, la Ville de Genève avait eu recours à un atelier de chômeurs. Ce bâtiment, comme dans l'exemple de Pregny, est intéressant pour un atelier de chômeurs. Ainsi, nous résoudrions le problème financier. Sauf erreur, l'Etat n'a pas ouvert d'ateliers de chômeurs, ou très peu; ce serait une excellente occasion.
En ce qui concerne le complément financier de la part de l'Etat, Monsieur Joye, vous pourriez adapter le loyer, particulièrement bas, de l'exploitant. Il est certain que le propriétaire d'un tel restaurant qui faisait recette est en mesure de payer un loyer couvrant assurément le coût financier du crédit. Ce ne serait en tout cas pas un crédit à fonds perdus. Il s'agit de l'exemple typique où un investissement est rentabilisé par le locataire.
Quelles instructions donnerez-vous au locataire ? J'ai énormément d'estime pour le bureau Steffen qui a gagné deux concours et fait les plans de bâtiments contemporains d'une qualité exceptionnelle. Toutefois, il me semble qu'un autre architecte serait mieux adapté pour ce travail de reconstitution.
M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. Si le service de la direction du patrimoine et des sites pense que la reconstruction identique de ce bâtiment est difficilement envisageable, ce n'est pas parce qu'il n'a pas envie de le faire. En effet, ce service est plutôt pour la conservation la plus stricte possible.
Au vu de ce qui a été discuté dans cette salle, je propose que nous procédions de la manière suivante :
Premièrement, nous devons examiner quelle est la capacité financière réelle du propriétaire.
Deuxièmement, nous devons réévaluer le loyer maximum de cet établissement. Bien que les restaurateurs rencontrent de gros problèmes financiers, on pourrait, en effet, l'augmenter de 1 000 F par mois. Toutefois, cela ne représenterait qu'un capital de 200 000 F.
Troisièmement, on pourrait conserver le projet de M. Steffen, en lui demandant, puisqu'il est mandaté par son client, de le mener à son terme. En parallèle, nous pourrions demander qu'une étude soit faite, soit par un atelier de chômeurs ou par un autre bureau d'architectes rompu aux techniques de rénovation classique. Il serait dommage que la reconstruction de ce bâtiment devienne une source de litige, alors qu'on a les moyens de vous proposer, à relativement peu de frais, deux plans possibles. Je les soumettrai au Conseil d'Etat, et vous déciderez, au vu des esquisses et de leur coût respectif, que vous pourrez critiquer bien entendu, la variante que vous aurez choisie et le montant que vous entendez injecter dans ce projet, afin que l'Etat encourage la rénovation de ce bâtiment, sous une des deux formes proposées.
Mise aux voix, cette proposition de motion est rejetée.