Séance du
jeudi 12 septembre 1996 à
17h
53e
législature -
3e
année -
10e
session -
32e
séance
IU 237
M. Luc Gilly (AdG). Je rassure M. Vodoz, mon interpellation urgente ne s'adresse pas à lui mais à M. Ramseyer, la vedette de notre soirée. Monsieur Ramseyer, selon quels critères autorisez-vous la fermeture d'une rue à Genève ?
Il me semble qu'il y a deux poids et deux mesures. Samedi dernier à la rue des Pâquis, vous avez autorisé la fermeture partielle de celle-ci pour une manifestation, somme toute un peu risible, soit une cinquantaine de Ferrari clinquantes aux Pâquis. Cinquante Ferrari dans la rue de Berne, dont les cinquante conducteurs ont tranquillement bu champagne et vin blanc. Le résultat des courses fut qu'un apprenti de Schumacher a raté le virage à la rue des Alpes, fauchant deux personnes dont l'une est polytraumatisée et l'autre sérieusement blessée.
Je ne suis pas venu pour raconter l'histoire de l'accident, Monsieur Ramseyer, mais je trouve lamentable d'autoriser ce genre de manifestation en même temps qu'un trop copieux apéritif, surtout si l'on sait que depuis des années, le groupe des habitants des Pâquis demande la fermeture partielle de la rue de Berne pour y installer son marché annuel au cours duquel les enfants, les parents et les habitants vendent et échangent leurs produits et matériaux respectifs. Cette requête a toujours été refusée et je ne comprends pas pourquoi, puisqu'elle part d'un esprit pacifique de convivialité qui n'engendre aucun danger pour la population. Et vous laissez partir des bolides dans les rues qui s'encastrent dans les maisons !
Le président. Il sera répondu à votre interpellation urgente au point 34 novies de l'ordre du jour.