Séance du
jeudi 12 septembre 1996 à
17h
53e
législature -
3e
année -
10e
session -
32e
séance
IU 223
M. René Longet (S). Mon interpellation urgente concerne le devenir du palais Wilson. Nous avons affaire à un véritable serpent de mer ! Voici quelques années, ce Grand Conseil a voté deux motions qui demandaient que le palais Wilson, une fois rénové, serve d'interface entre les activités internationales et les activités des organisations non gouvernementales locales et régionales en matière d'environnement et de développement. Des démarches avaient été entreprises dans ce sens, avec le soutien de la Chambre de commerce de Genève, ce qui démontrait un large consensus.
Quand le projet a été traité au niveau fédéral, il nous a été dit que l'occupation du Palais par l'administration des Nations Unies ne permettait plus de disposer d'une surface suffisante pour quoi que ce soit d'autre. C'est la doctrine officielle que le Conseil d'Etat nous a servie à plusieurs reprises. Il y a quelques mois, M. Haegi me la rappelait encore suite à une interpellation.
Aussi ai-je été étonné de lire récemment dans le «Journal de Genève» les résultats d'une enquête, conduite par sa correspondante au Palais des Nations. Elle concluait en disant que le palais Wilson était devenu trop vaste du fait de la réduction des activités des Nations Unies, et qu'on ne savait trop qu'en faire. On songeait à une Maison des droits de l'homme.
En réalité, ceux qui ont été bernés sont les auteurs du projet initial, rejeté par ceux qui ont travaillé le dossier, à savoir le Conseil d'Etat, puis l'administration fédérale des bâtiments.
Le Grand Conseil s'est laissé complètement avoir puisque ses demandes n'ont pas abouti. Le Conseil municipal de la Ville, qui avait voté dans le même sens, a aussi été trompé, de même que tous ceux qui avaient entrepris des démarches pour la création de l'interface précitée.
Je souhaite une réponse claire et franche, au jour d'aujourd'hui, sur ce qui se passe au sujet du palais Wilson. Il est tout de même bizarre de constater que le «Journal de Genève» dit ceci, et M. Haegi cela ! Quand on cherche des informations auprès des offices concernés, l'on s'aperçoit que personne ne sait rien du tout.
Il est donc urgent de dissiper ce brouillard et de savoir ce qu'il en est du plan d'occupation du palais Wilson.
Le Le président. Le président du Conseil d'Etat répondra à votre interpellation urgente au terme de l'examen de son département, c'est-à-dire au point 104 bis de notre ordre du jour.