Séance du
jeudi 23 mai 1996 à
17h
53e
législature -
3e
année -
7e
session -
18e
séance
IU 199
M. Pierre Froidevaux (R). Mon interpellation s'adresse à M. Joye. Elle ne concerne pas la rade, mais une station-service qui sera située au coeur de Thônex.
Le chef du département a accordé, récemment, l'autorisation de construire une station-service, en complément de la rénovation d'une surface commerciale. Chacun peut comprendre l'intérêt à favoriser le maintien ou le développement de places de travail, y compris sur le territoire d'une commune que l'on peut considérer comme une commune-dortoir. C'est le cas de la commune de Thônex.
Mais où se situe l'intérêt général ? Réduire le problème des banlieues en créant des postes de travail sur le site ou faire de ce dernier le lieu d'intérêt privilégié de l'ensemble des communiers ?
Aussi je vous demande, Monsieur le conseiller d'Etat, quels sont les éléments qui vous ont permis de passer outre aux objections du conseil administratif de la commune de Thônex ? Comment a-t-il été tenu compte de l'avis des cinq municipalités qui se sont exprimées dans le cadre de leur charte «Espace rue» ? Quelle place accordez-vous à l'avis de la commune, lorsque celui-ci est encore renforcé par une pétition comportant cinq cents signatures ? Quel fut l'ensemble des préavis qui ont conduit à cette décision ?
La vie sociale s'organise, depuis la nuit des temps, autour d'un lieu rassembleur : la place. Et c'est la volonté de la commune d'en faire une sur cette parcelle. Dans le passé, la place d'une commune s'appelait «forum». Aujourd'hui ce mot n'est plus que le synonyme de «colloque», lieu de réunion de gens invités.
Faut-il craindre que le mot «place» ne devienne bientôt le synonyme de «parking» : lieu de réunion de voitures désormais humanisées ?
Le président. Il sera répondu à votre interpellation urgente, à la fin du département des travaux publics, c'est-à-dire au point 27 bis de notre ordre du jour.