Séance du
jeudi 23 mai 1996 à
17h
53e
législature -
3e
année -
7e
session -
18e
séance
IU 190
M. Christian Ferrazino (AdG). Mon interpellation s'adresse à M. Segond, président du Conseil d'Etat.
Elle fait suite à vos déclarations de ce matin à la radio, Monsieur le président. Je vous ai entendu faire la leçon à la Ville de Genève qui, selon vous, ferait de la propagande et non de l'information à propos de la traversée de la rade.
Si vous considérez que l'information très pertinente donnée aux citoyens par la Ville de Genève est de la propagande, il m'intéresserait de savoir comment vous qualifiez les démarches de votre collègue, M. Joye, qui a déjà dépassé de plusieurs centaines de milliers de francs le crédit voté par ce Grand Conseil. Sur ce crédit de 8 millions, 600 000 F avaient été débloqués pour la visualisation du projet. M. Joye a reconnu, à l'occasion d'une interpellation que j'avais développée, il y a un mois, qu'il en était à l,2 million. Selon ses dernières déclarations, il en serait maintenant à 1,4 million.
Comme je vous sais soucieux de ces problèmes, Monsieur le président, je vous demande sur quelle rubrique ces montants ont été prélevés ou sur quelle rubrique vous entendez les prélever.
M'étant rendu hier à la commission de l'aménagement, au département des travaux publics, j'ai failli être renversé par des gens qui portaient des cartons remplis de cassettes sur la traversée de la rade, objet qui semble préoccuper beaucoup les fonctionnaires du lieu. Je vous demande s'il s'agit des cassettes données à leur clientèle respective par la Pharmacie principale et le TCS. Ces cassettes sont-elles facturées par le département et, le cas échéant, à qui ?
Je souhaite également savoir si c'est le département qui acquitte la facture de l 700 F par soirée, selon mes renseignements, à l'entreprise privée Ageda ou si le coût en est à la charge des organisateurs des différentes assemblées publiques qui accueillent l'exposition du département et projettent le film vidéo; vous me direz qu'il s'agit d'information, mais en regardant ce film, on s'imagine plutôt aux îles Borromées qu'à Genève !
Enfin, je vous demande comment vous qualifiez le message que vous avez vous-même rédigé et qui indique aux citoyens qu'ils ne peuvent s'exprimer, le 9 juin prochain, qu'en disant oui-oui ou non-non, alors qu'ils peuvent dire oui-non ou non-oui. En effet, comment pouvez-vous expliquer le fait que vous avez donné des consignes de vote trompeuses aux électeurs, puisque vous leur laissez croire qu'ils ne peuvent voter qu'avec un double oui ou un double non, alors qu'ils peuvent le faire de quatre manières différentes en disant également oui-non ou non-oui ?
Le président. Il sera répondu à votre interpellation urgente au point 72 ter de notre ordre du jour.