Séance du
vendredi 1 décembre 1995 à
17h
53e
législature -
3e
année -
2e
session -
53e
séance
IU 137
M. Gérard Ramseyer, conseiller d'Etat. Je dois, à nouveau, remercier un député de m'avoir adressé ses questions par écrit. En retour, je lui fournis le rapport de police, dûment caviardé. Ainsi, nous sommes sur la même longueur d'onde.
Il faut relativiser le caractère raciste des propos tenus. Ils ne l'ont pas été au cours de l'arrestation de cette personne. Cette dernière, après avoir été relativement calme, a eu une réaction violente en vociférant et en tapant fortement contre la porte du local d'audition. L'agent s'est approché pour la faire taire en lui disant : «Nous sommes en Suisse et pas chez les sauvages. Veuillez arrêter de taper sur cette porte.»
Certes, ce sont des paroles regrettables, mais il faut les relativiser.
Vous m'avez demandé, Monsieur le député, ce que je faisais pour combattre les propos xénophobes ou racistes. Je me suis rendu le 16 novembre à l'école de gendarmerie. Afin d'avoir un bon contact avec mon auditoire, je me suis volontiers soumis à un feu roulant de questions de tout ordre, cela durant deux heures. Ensuite, c'est moi qui ai interrogé les gendarmes, en faisant constamment allusion au racisme qui pourrait être aussi développé dans la police que dans notre population. C'est d'ailleurs ma contribution à la formation des agents de police.
Je rappelle, Monsieur le député, que lesdits propos, bien que préoccupants, ne sont pas du fait unique de la police, puisqu'il a fallu une votation populaire pour atténuer ce comportement. Vous avez raison de le combattre. De notre côté, nous faisons notre possible pour que les choses ne s'aggravent pas et pour que la police prenne conscience du respect qui est dû aux étrangers.
Cette interpellation urgente est close.