Séance du jeudi 30 novembre 1995 à 17h
53e législature - 3e année - 1re session - 51e séance

IU 138
11. Réponse du Conseil d'Etat à l'interpellation urgente de M. John Dupraz : Reconnaissance de l'allemand. ( ) IU138
Mémorial 1995 : Développée, 5785.

Mme Martine Brunschwig Graf, conseillère d'Etat. Je n'infligerai pas à M. Dupraz la douleur de lui imposer un discours en allemand ! (Interruption de M. Dupraz.) Nous le verrons ultérieurement, Monsieur Dupraz !

La question posée concerne une ordonnance et un règlement qui ont été adoptés, je le rappelle, conjointement par la Confédération et les vingt-six cantons. Il est vrai que le Conseil fédéral, et particulièrement M. Cotti, avait fixé, comme condition, le libre choix d'une deuxième langue nationale. Le nouveau texte qui a été adopté le prévoit expressément, et j'ajouterai ceci : nous avons reçu, il y a une semaine, les réglementations d'application et l'interprétation sur des points qui pouvaient encore rester en suspens.

La Confédération exige que les élèves puissent bénéficier du libre choix en ce qui concerne l'examen de la deuxième langue nationale. Il y a des exceptions pour les cantons bilingues, et certains cantons avaient la tentation d'appliquer cette ordonnance de façon relativement légère. Mais je rappelle que cette ordonnance introduit une maturité basée sur le choix de l'élève, qui en devient ainsi responsable.

Il existe également une catégorie d'élèves qui n'entrent pas au collège, mais qui, au même âge - quinze ou seize ans - sont jugés assez mûrs pour déterminer leur propre choix professionnel. Il est donc du devoir de l'orientation, tant au cycle qu'au collège, d'assurer les informations suffisantes en ce qui concerne les conséquences de ces choix.

Nous avons d'ores et déjà tranché pour l'examen obligatoire à la fin du cycle d'orientation, quelle que soit l'option qui pourrait être prise ultérieurement. Les décisions finales n'ont pas été prises, mais il me paraît cependant difficile d'aller en sens contraire à cette ordonnance. En revanche, je m'engage, quoi qu'il arrive et quelle que soit la décision, à mettre tout en oeuvre pour que tous les moyens d'information et d'orientation soient garantis, clairs pour assurer aux élèves la pleine connaissance de choix.

Cela étant, je ne pense pas que les élèves fassent un mauvais choix, à partir du moment où ils en ont la possibilité. Ils sont préoccupés, à l'heure actuelle, de prendre les bonnes options, y compris pour ce qui est des langues. Il est vrai que l'allemand n'est pas la langue la plus populaire, mais je crois pouvoir affirmer que l'apprentissage de l'italien comporte aussi un certain nombre de difficultés qui ne sont pas évidentes au premier degré.

Nous appliquerons donc l'ordonnance, tout en étant conscients d'avoir un important travail à effectuer pour valoriser le choix de l'allemand.

Cette interpellation urgente est close.

 

La séance est levée à 23 h 20.