Séance du
vendredi 10 novembre 1995 à
17h
53e
législature -
3e
année -
1re
session -
49e
séance
IU 131
M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. M. Burdet s'intéressait au marteau-piqueur et se demandait s'il existait une commission de coordination des travaux en sous-sol et si la politique du Conseil d'Etat consistait à aérer les ruines romaines tous les dix-huit mois.
Je réponds en cinq points :
1) La commission de coordination des travaux en sous-sol existe toujours. Elle réalise même un très bon travail de coordination entre toutes les exigences techniques, budgétaires, de relations interdépartementales ou entre les communes, le canton, les PTT et d'autres administrations.
2) Votre question est étonnante, car vous n'êtes pas sans savoir que les travaux passés et actuels sont situés sur le domaine public de la Ville de Genève. Ils relèvent donc de sa compétence et non pas de celle du canton. La Ville de Genève est également responsable de la coordination entre les services techniques concernés.
3) Contrairement à ce que vous croyez, ces travaux n'ont pas eu lieu au même endroit. Ceux qui avaient dérangé la séance des comptes en juin 1994 avaient lieu dans la rue de l'Hôtel-de-Ville, ceux qui vous perturbent aujourd'hui ont lieu à la rue Henri-Fazy. Il y a un point de continuité qui se situe entre les deux chantiers, à l'angle des deux rues.
4) Ces travaux sont absolument nécessaires, car il s'agit de la réfection des conduites de gaz, d'eau et d'électricité, de téléphone et des eaux usées, qui sont, à cette occasion, séparées des eaux de pluie. Pour des raisons budgétaires, les travaux se sont arrêtés et seuls les Télécom ont pu continuer sur la rue Henri-Fazy.
Malgré les efforts de la sous-commission de coordination, nous ne pourrons donc pas empêcher que les autres services interviennent plus tard dans cette rue, dès que leurs restrictions budgétaires seront levées.
5) Concernant les fouilles archéologiques, je puis vous assurer que la politique du Conseil d'Etat n'est pas d'effectuer des trous dans nos rues à seule fin d'«aérer les ruines romaines» ! Les fouilles de la rue de l'Hôtel-de-Ville concernent d'autres ruines que celles de la rue Henri-Fazy : c'est donc bien la preuve que cette ouverture n'a rien à voir avec la première.
Les vestiges que les travaux de réfection découvrent fortuitement dans ce secteur recouvrent bien d'autres périodes de l'histoire de Genève, histoire millénaire et glorieuse qui inspire du respect et de l'intérêt.
Non, il n'y aura pas de climatisation installée dans les sous-sols romains de Genève, à moins que vous ne soyez d'accord de les financer !
Cette interpellation urgente est close.