Séance du vendredi 10 novembre 1995 à 17h
53e législature - 3e année - 1re session - 49e séance

PL 7250
du Conseil d'Etat modifiant le régime des zones de construction sur le territoire de la commune de Thônex (création d'une zone de développement industriel et artisanal également destinée à des activités administratives et commerciales). ( ) PL7250

Projet de loi 7250

M. Philippe Joye, conseiller d'Etat. Je constate que le projet de loi 7250, proposant une modification de zone à Thônex, n'entre pas dans les vues de nombreux députés de tous bords et qu'il y a, par conséquent, divergences de vues entre vous.

Cela ressort notamment des rapports de minorité qui font apparaître des arguments certes louables mais qui ne prennent pas en compte la situation économique actuelle. Je ne vous ferai pas l'injure de vous rappeler qu'elle est extrêmement difficile.

Ces divergences me font également apprécier l'écart qui peut exister entre la théorie et la situation réelle sur le terrain. Dans le cas particulier, vous avez pu apprendre, lors de l'examen en commission, que les terrains concernés sont, en fait, en main de la Banque cantonale de Genève. La BCG est la banque la plus fidèle à sa clientèle, elle soutient de nombreuses PME de notre canton à bout de bras. Elle est votre et notre banque, et doit donc être soutenue elle aussi.

J'ai, par conséquent, à la fois, le regret et le plaisir de vous informer que ce projet est retiré, notamment au vu des oppositions formulées.

Le regret, parce que je reste convaincu que le régime de certaines zones doit être assoupli pour permettre une diversification d'activités et pouvoir ainsi répondre rapidement à des demandes diverses sans passer par des procédures longues et dissuasives.

Le plaisir, toutefois, de vous annoncer qu'une très grande entreprise de plus de cinq cents employés va s'installer sur ce terrain.

Un accord a été passé pour réaliser un projet de construction d'un montant de 50 à 60 millions de travaux pour un bâtiment répondant parfaitement aux normes de la zone industrielle existante.

Les 60 millions de cette construction - dont le démarrage est ainsi rendu possible - répartis sur deux ans, représentent un montant de travail mensuel de 2,5 millions au minimum par mois. Voilà ce que coûtent les interventions dilatoires à l'égard de ce projet et du marché de la construction.

Soyons proches de la réalité ! Ne formulons pas des recettes pour sauver l'industrie comme on le lit dans certains articles, car, contrairement aux dissertations de l'Alliance de gauche, à part les terrains et les locaux, les autorités cantonales, et votre Conseil surtout, disposent du facteur temps qui, lui, concerne les objets prêts à partir en construction.

L'implantation de cette entreprise, Mesdames et Messieurs les députés, c'est du réel qui concerne nos concitoyens et n'entre pas dans de sombres calculs dogmatiques et politiques. C'est pour cette raison que nous retirons le projet de loi 7250.

Le Grand Conseil prend acte du retrait du projet de loi 7250.

4. Annonces et dépôts:

a) de projets de lois;

Néant.

b) de propositions de motions;

Néant.

c) de propositions de résolutions;

Néant.

d) de demandes d'interpellations;

Le président. Les demandes d'interpellations suivantes sont parvenues à la présidence :